Qu’est-ce qui fait la différence dans une victoire olympique? Parfois, c’est une marge minime, comme les deux dixièmes de seconde qui séparent le kayakiste français Titouan Castryck de son concurrent italien Giovanni De Gennaro, qui a remporté la finale du slalom le jeudi 1er août, sous la chaleur accablante du bassin de Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne.
Les athlètes de disciplines telles que l’athlétisme, la natation ou le cyclisme sont souvent confrontés à cette réalité impitoyable, et pour Castryck, qui participe à un sport qui exige précision et rapidité et où une course est souvent décidée en moins d’une minute et trente secondes, il connaît bien cette vérité. Il sait aussi qu’il était le plus expérimenté parmi les douze finalistes, ayant accumulé le plus d’expérience sur ce bassin qui a été inauguré en 2019.
A l’issue de la course, ce jeune prodige de 19 ans, déjà double champion du monde et champion d’Europe junior, a frappé son casque de frustration pour avoir manqué de justesse la médaille d’or. Il a perdu de précieuses secondes à la porte 17 – parmi les 23 que comporte le parcours – une porte rouge qu’il faut remonter à contre-courant, qu’il a mal négociée au point de presque tomber à l’eau, a-t-il admis après la cérémonie protocolaire.
Entouré de sa famille de kayakistes et de ses amis.
Titouan Castryck, qui vient d’une famille de passionnés de kayak, s’entraîne assidûment chaque jour depuis trois ans. Sa mère, Anne Boixel, a été vice-championne du monde de slalom en 1995 et a représenté la France aux Jeux olympiques de 1992 et 1996. Son père est un conseiller technique régional tandis que sa sœur fait partie de l’équipe nationale de canoë. La seule exception à son entraînement quotidien se produit lors des mois d’hiver, où il voyage à l’étranger à cause des eaux trop froides en France.
Castryck a précisé qu’il s’entraîne entre douze et vingt fois par semaine. Il s’est récemment installé à Vaires-sur-Marne, où il a formé un groupe d’amis avec Marjorie Delassus, Nicolas Gestin et Camille Prigent, tous sélectionnés pour les Jeux olympiques de Paris. Il est toujours membre du club des Poissons volants à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine).
C’est en 2023, dans le bassin francilien, que Castryck a triomphé lors d’une étape de la Coupe du monde, lui assurant ainsi une qualification olympique. Il a régulièrement eu l’occasion de s’entraîner avec les meilleurs de son sport, dont Joe Clarke, le champion du monde britannique en titre à l’époque, qui a terminé cinquième lors de la finale. Ilsemble qu’il reste encore plus à découvrir à propos de Castryck, mais le reste de l’article est réservé aux abonnés.
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