Un bilan historique initial a été dressé. Pour la première fois, la France a décroché quarante quatre médailles en seulement neuf jours au commencement des Jeux olympiques, établissant un record de succès sans précédent. Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, jamais autant de places sur le podium n’avaient été obtenues lors d’une seule édition.
Les Bleus ont surpassé leurs performances à Pékin (2008) où ils avaient récolté quarante-trois médailles, dont seulement sept d’or. Le record de quinze titres remportés à Atlanta (1996) est désormais à leur portée, malgré une deuxième semaine de compétition qui s’annonce plus délicate avec l’athlétisme, leur point faible.
L’objectif fixé par le président Emmanuel Macron d’intégrer le top 5 du classement des nations est plus atteignable que jamais. Lors des Jeux de Tokyo de 2021, cette cinquième place était occupée par la Russie, pratiquement absente à Paris, qui avait remporté 71 médailles, dont vingt en or. L’idée de terminer sur le podium en deuxième position après les irrépressibles délégations chinoise et américaine ne paraît plus irréalisable, une réalité impensable il y a encore quelques mois.
Claude Onesta, le responsable de la haute performance à l’Agence nationale du sport, a rappelé que nous n’en sommes qu’à la mi-temps le 4 août. Cependant, le Toulousain reste confiant. Au premier jour des Jeux, 85 chances de médailles ont été identifiées et, le vendredi 2 août, trente-six sur quarante-trois se sont concrétisées.
Au cours de cette deuxième semaine, la France mise sur le cyclisme sur piste et les sports collectifs pour augmenter son total de médailles d’or. Il est à espérer qu’ils ne subiront pas la même déception que l’aviron, qui est revenu de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) sans aucune médaille – un fait sans précédent.
Claude Onesta prévient que, malgré le succès actuel, des évaluations seront effectuées dans toutes les fédérations deux mois après les jeux olympiques. Pour l’instant, les responsables du sport français se délectent de leur succès, avec David Lappartient, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), anticipant un total de plus de 70 médailles à la fin des jeux.
Le judo a tenu ses promesses avec des moments émotionnels forts, des larmes comme celles de Madeleine Malonga et Romane Dicko, et beaucoup de joie. La dernière journée des compétitions, le 3 août, a été particulièrement remarquable avec un retournement de situation en finale de l’épreuve par équipes mixtes contre le Japon.
Après avoir été menée 1-3, l’équipe française a réussi trois victoires consécutives, grâce à Joan-Benjamin Gaba, Clarisse Agbégnénou et Teddy Riner, qui a été choisi pour apporter le point décisif. La semaine se termine en apothéose avec la troisième médaille d’or de Riner en individuel (+ 100 kg), qui s’ajoute à celle que l’équipe a conservée trois ans après son triomphe à Tokyo.
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