Qui est le bénéficiaire de l’absence notable des sportifs russes à Paris ? Lors des Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, 333 membres de la délégation russe ont remporté 71 médailles, dont 20 en or, les plaçant à la cinquième position au classement mondial. Cependant, trois ans plus tard, seul un groupe de quinze russes et dix-sept biélorusses ont été acceptés par le Comité International Olympique (CIO) pour participer aux Jeux Olympiques de Paris, sous des conditions de neutralité strictes. Ils ne comprenaient pas les meilleurs sportifs. Il est donc clair que les chances de médailles pour Moscou sont faibles, dénonçant une « discrimination » depuis plusieurs mois.
Après neuf jours de compétition, seuls deux athlètes russes « neutres » ont réussi à atteindre le podium, notamment les joueuses de tennis Mirra Andreeva et Diana Shnaider, qui ont remporté l’argent en double le 4 août. Le 2 août, les gymnastes biélorusses Viyaleta Bardzilouskaya et Ivan Litvinovich ont respectivement remporté les médailles d’argent et d’or en trampoline. Cependant, aucune de ces victoires n’apparaît dans le tableau des médailles, conformément aux souhaits du CIO.
Cependant, il est compliqué de déterminer exactement quel pays a le plus profité de l’exclusion des russes. Les calendriers des diverses épreuves ne sont pas identiques entre les deux olympiades. Par exemple, le tournoi de taekwondo a eu lieu lors de la première semaine à Tokyo, mais ne débutera qu’en deuxième semaine à Paris. De plus, rien ne prouve qu’un athlète auréolé au Japon aurait réussi à réitérer cette performance trois ans plus tard s’il avait eu l’opportunité de concourir.
En réexaminant individuellement les médailles d’or, qui sont cruciales dans le classement des nations, attribuées lors des Jeux Olympiques de Paris en 2024, il est possible d’identifier quelle délégation a bénéficié de cette redistribution. Autrement dit, quels pays ont « récupéré » les titres olympiques relâchés par les Russes?
Deux titres ont été accordés à l’Ukraine. Le 4 août au soir, les tournois d’escrime et de natation compétitifs étaient terminés, ainsi que dix des quatorze compétitions de gymnastique artistique et treize des quinze compétitions de tir. Cela représentait quatre des principales forteresses sportives russes, qui à Tokyo, en 2021, avaient produit neuf titres olympiques.
En escrime, les trois titres remportés au Japon par la Russie, à l’épée féminine (individuel et par équipes) et au fleuret féminin (en équipe), ont respectivement été attribués à la France, à l’Ukraine – dirigée par Olga Kharlan qui avait refusé de saluer sa rivale russe aux Championnats du Monde 2023 – et aux États-Unis.
En natation, Evgeny Rylov, qui a été couronné à deux reprises sur les courses de 100 m et 200 m dos au Japon, a été remplacé trois ans plus tard dans les archives par l’Italien Thomas Ceccon et le Hongrois Hubert Kos.
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