Il s’est effondré sur le sol, étalant son dos sur la terre argileuse du court Philippe-Chatrier, avec les membres écartés, comme s’il avait remporté le tournoi. Novak Djokovic s’est ensuite remis sur pied, a récupéré sa raquette et est allé féliciter Lorenzo Musetti, qu’il venait d’éliminer le vendredi 2 août, après moins de deux heures de jeu (6-4, 6-2).
Cette exubérante cérémonie de triomphe n’était pas une manifestation de fatigue suite à son combat contre l’Italien, mais plutôt peut-être une démonstration de libération, une délivrance d’un malédiction qu’il a finalement vaincue. Le Serbe vient de se procurer sa première final olympique après avoir attendu sa cinquième participation aux Jeux. « Un soulagement considérable », a-t-il admis après le match.
Au micro, Novak Djokovic a aussitôt remémoré les mauvais souvenirs qui le hantaient depuis trop longtemps : « Sur les quatre précédents Jeux, j’étais arrivé en demi-finale trois fois. Mais chaque fois, je n’ai pas réussi à franchir cet obstacle, même si j’avais remporté le bronze au départ, à Pékin en 2008. Pour ma nation, quoi qu’il se passe dimanche, c’est une grande fierté, un honneur et un immense bonheur. C’est pourquoi j’ai célébré de cette manière. »
Frustration et bizarrerie.
En dépit de ses 98 victoires en tournois, dont 24 Grands Chelems, le Serbe est toujours privé de la médaille d’or olympique, un manque qui lui cause à la fois incongruité et frustration. Il a toujours honoré les Jeux Olympiques, ayant même été le porte-drapeau de son pays en 2012 à Londres. Cependant, de sa défaite en demi-finale à Pékin en 2008 contre Rafael Nadal à sa récente déception contre l’Allemand Alexander Zverev en demi-finale à Tokyo en 2021, l’histoire semble se répéter.
Cet été, une autre inquiétude a fait surface. Suite à sa victoire en quarts de finale contre le Grec Stefanos Tsitsipas, le Serbe avait exprimé des inquiétudes sérieuses quant à l’état de son genou droit, s’évoquant de « grande souffrance ». Il avait été contraint de se retirer de Roland-Garros en juin en raison de douleurs au même genou, et avait dû subir une chirurgie. Alors qu’il s’adressait à la télévision nationale jeudi soir, Djokovic avait déclaré: « Je prie pour que tout se passe bien. »
Peut-être que Dieu est serbe, ou peut-être que les médicaments anti-inflammatoires ont fait leur travail. Quoi qu’il en soit, les inquiétudes ont rapidement été dissipées vendredi. Face à l’Italien, un expert sur terre battue contre qui il a remporté un match épique en cinq sets en juin, Novak Djokovic n’a montré aucun signe de faiblesse.
La lecture de cet article est malheureusement réservée aux abonnés, 40.9% du texte reste à lire.
Laisser un commentaire