La France ambitionne de mettre un terme à une semaine olympique parisienne fructueuse dans le monde du judo, à travers une apothéose. Jusqu’à présent, ils ont déjà remporté neuf médailles individuelles, avec Teddy Riner (+ 100 kg) parmi les champions. Ce succès surpasse celui de Tokyo en 2021, où la France avait remporté huit places sur le podium. Cependant, il y a une déception : les judokates françaises, hautement anticipées, n’ont pas réussi à remporter l’or, malgré cinq médailles (toutes de bronze) sur sept potentielles. Les Tricolores ont une autre chance de gagner une médaille supplémentaire le samedi 3 août, lors du concours par équipes mixtes, où ils sont les tenants du titre.
L’Arena Champs-de-Mars ne ressemble pas au Budokan, l’endroit où les Bleus ont battu le Japon il y a trois ans, grâce à la judokate spectaculaire Clarisse Agbégnénou (moins de 63 kg) et au robuste Teddy Riner. Mais malheureusement, le respecté dojo japonais était vide à cause des mesures de confinement dues à la pandémie de Covid-19. Cependant, l’ambiance dans cette installation temporaire créée spécifiquement pour les Jeux de Paris s’annonce explosive. Pourront-ils capitaliser sur le couronnement du champion de Guadeloupe ? Riner lui-même, après avoir remporté son troisième titre olympique, a admis qu’il n’avait pas beaucoup de temps pour savourer sa victoire : « Malheureusement, il va falloir se replonger rapidement dans la compétition et essayer de décrocher une autre belle médaille pour les copains », a-t-il dit vendredi soir.
Les Japonais arrivent en tant que favoris, tandis que les Tricolores sont en deuxième position. Les deux prétendants ne pourront se rencontrer en finale que si ni l’un ni l’autre n’est battu prématurément par des nations tenaces comme l’Italie, la Géorgie, l’Ouzbékistan ou la Corée du Sud.
Dans le cadre de la compétition par équipes, il existe six combats distincts, répartis selon des catégories de poids spécifiques, différentes de celles des épreuves individuelles. Pour les femmes, ces catégories de poids sont – 57 kg, – 70 kg et + 70 kg, tandis que pour les hommes, elles sont – 73 kg, – 90 kg et + 90 kg. En cas de match nul, trois à trois, une catégorie est choisie au hasard pour un combat décisif supplémentaire.
« Ce serait féerique de conserver ce titre »
Clarisse Agbégnénou, qui a perdu en demi-finale contre la Slovène Andreja Leski mais a remporté la médaille de bronze, a exprimé son désir de continuer à se battre en équipe. « Je vais prendre le temps demain [mercredi] de laisser sortir toutes mes émotions, puis je vais me remettre au travail pour obtenir cette précieuse médaille », a-t-elle déclaré.
Quelques mois avant les Jeux Olympiques, celle qui pourra encore affronter une judoka plus pesante qu’elle a confié au Monde l’importance de cette compétition. « C’est une médaille qui se distingue des autres, mais qui est tellement précieuse. Le stress ressenti lors des championnats individuels est partagé. Garder ce titre serait féerique, » a-t-elle expliqué.
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