L’équipe féminine de basket 3×3 de la France a subi une défaite dévastatrice contre l’Allemagne (14-13) le vendredi 2 août sur leur terrain local du parc urbain de la Place de la Concorde à Paris. Ce revers signifie qu’elles n’ont plus aucune possibilité de progresser au-delà des tours préliminaires de cette compétition olympique. Seules les six meilleures équipes passeront à la prochaine étape, un objectif désormais hors de portée pour les Françaises, même en cas de succès dans leur dernier match samedi contre l’Australie (à 18h15). Leur performance a été décrite comme « un cauchemar » par Laëtitia Guapo, un membre de l’équipe. C’est une défaite pour l’entraîneur Yann Julien ainsi que la Fédération Française de Basket-ball (FFBB).
Lorsqu’elles sont entrées aux Jeux Olympiques à Paris, l’équipe féminine avait un esprit de victoire fort, espérant surpasser leur performance à Tokyo en 2021, où elles étaient arrivées juste à la porte de la médaille. La FFBB, qui prône le développement du basket 3×3 pour les femmes et les hommes, a investi beaucoup pour favoriser cette ambition de la médaille à Paris. Cela a inclus des accords avec quelques clubs français – dont les détails financiers n’ont pas été divulgués – pour fournir des joueuses prêtes à entrer dans l’histoire en rejoignant la première équipe féminine professionnelle de basket 3 x 3 française.
De dix mois, d’octobre à juillet, huit de ces athlètes se sont succédé entre stages et tournois, tout en restant relativement détendus. Ceci est dû au fait que grâce à leur troisième place mondiale obtenue en novembre 2023, l’équipe française avait décroché une place aux Jeux Olympiques sans avoir à passer par les tournois de qualifications. Au printemps, Laëtitia Guapo exprimait sa joie de cette situation en disant : « Nous sommes constamment en voyage ».
Echec stratégique et problème physique
Lorsqu’il a fallu réduire l’équipe olympique à quatre membres début juillet, Yann Julien a opté pour l’agilité et la vitesse plutôt que la hauteur. Il anticipait un tournoi où « l’espace et le temps » seraient plus importants que les centimètres. Sa logique était la suivante : « De nombreuses équipes adoptent des stratégies assez traditionnelles, avec une joueuse grande, une petite et une de taille moyenne. Nous pensons que si cette grande joueuse ne se déplace pas assez rapidement, cela pourrait poser problème. Nous avons donc décidé de miser sur la mobilité plutôt que sur la taille. C’est essentiel. » Cependant, dès leur premier match contre la Chine, ses joueuses ont rencontré des difficultés, notamment en raison de leur manque de taille. Et chaque adversaire suivant a su tirer profit de cette faiblesse.
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