Tatsuru Saito, un judoka japonais de 22 ans, représente les espoirs de son pays aux Jeux Olympiques. Mesurant 1,89 mètre et pesant plus de 160 kilogrammes, Saito est une force magnifique de la nature, rappelant un personnage de manga avec son rire joyeux et son visage rond. Il participe dans la catégorie des plus de 100 kilogrammes, une catégorie où le Japon n’a pas remporté de titre olympique depuis Satoshi Ishii à Pékin en 2008. Cependant, Saito porte non seulement l’espoir de son pays, mais aussi l’héritage familial. Son père, Hitoshi Saito, était une icône du judo japonais et le premier Japonais à obtenir deux titres olympiques, à Los Angeles en 1984 et à Séoul en 1988. Il a également dirigé l’équipe nationale lors des Jeux Olympiques de 2004 et 2008. Père et fils Saito sont extrêmement liés dans le domaine du judo. Avec le décès de son père en 2015, Tatsuru Saito note que c’est maintenant son devoir de poursuivre cet héritage.
Fidèle à la rigueur stricte d’une éducation traditionnelle, Tatsuru Saito se souvient qu’il n’avait pas choisi le judo par passion au départ, mais plutôt pour suivre les traces de son frère. Son intérêt pour ce sport n’était pas fort au début. Cependant, la situation a beaucoup changé depuis. Le décès de son père a été une déclencheur qui a éveillé sa passion et son amour pour le judo.
À l’âge de 19 ans, Tatsuru Saito a remporté son premier Grand Slam à Bakou en 2021. L’année suivante, lors des championnats du monde à Tachkent, il a presque battu le record de jeunesse de son père, mais a perdu en finale. Pour rappel, en 1983, Hitoshi Saito, le père de Tatsuru Saito, avait remporté le championnat du monde à l’âge de 22 ans.
Même lorsqu’on lui demande s’il envisage de participer à un tournoi olympique à Paris, sur le territoire de Teddy Riner – la figure dominante de sa catégorie avec deux titres olympiques individuels et onze titres mondiaux – Tatsuru Saito pense toujours à son père. Pour lui, son père reste une motivation constant et un exemple. Malheureusement, il n’a jamais eu l’occasion de lui dire qu’il participerait aux Jeux Olympiques, ce qui le rend triste. Cependant, il se bat aussi pour ceux qui le soutiennent : sa mère, sa famille et son entraîneur.
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