Catégories: Sport
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1 août 2024 7 h 12 min

« Sabre: L’Europe n’est plus centrale aux JO 2024 »

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La finale par équipe du sabre masculin, qui s’est déroulée le mercredi 31 juillet au Grand Palais, a été marquée par un changement notable de pouvoir. La compétition entre les équipes hongroise et sud-coréenne a été momentanément suspendue lorsque les spectateurs ont célébré la victoire du nageur français Léon Marchand aux 200m papillon, malgré l’absence de compétiteurs français sur la piste de la compétition d’escrime.

Sur cette piste, les deux concurrents étaient Aron Szilagyi, âgé de 34 ans, triple médaillé d’or aux Jeux olympiques de 2012, 2016 et 2021, provenant de la riche tradition hongroise du sabre, et son successeur, Oh Sang-uk, âgé de 27 ans, qui a remporté le titre dans l’épreuve individuelle quatre jours auparavant, représentant l’expression du sabre moderne. D’un côté, il y a l’escrime traditionnelle et technique de Szilagyi, caractérisée par une séparation étonnante entre le haut et le bas du corps et par la posture verticale du torse. De l’autre côté, le style animé et énergique d’Oh, alliant des capacités athlétiques à une flexibilité remarquable.

Malgré les efforts de Szilagyi, qui a marqué plusieurs touches de grande finesse sur la protection de son adversaire et a tenté une remontée incroyable, la victoire lui a échappé. L’avance considérable que les Coréens avaient accumulée durant les relais précédents a assuré leur victoire olympique. En remportant la compétition 45-41, ils conservent le titre qu’ils ont acquis en 2012 et 2021 (l’épreuve de sabre par équipes n’était pas inscrite aux Jeux de Rio en 2016).

Aron Szilagyi, un maitre d’escrime un temps passé, avait partagé son expérience des premières interactions avec les compétiteurs coréens dans un entretien à Budapest. Ces derniers étaient reconnus pour leurs mouvements rapides et leur préparation efficace. Selon Szilagyi, les premières compétitions étaient défavorables pour eux, car ils n’avaient pas la même vitesse. Cependant, ce déséquilibre s’est progressivement atténué car toutes les nations se sont adaptées à ce style.

« Le sport de l’escrime s’est universalisé »

On a pu apercevoir cette évolution et la redistribution des forces dans le monde de l’escrime, un sport qui était autrefois dominé par l’Europe, dans les récentes performances de l’équipe de France. Composée de Boladé Apithy, Maxime Pianfetti, et les frères Sébastien et Jean-Philippe Patrice, l’équipe a eu un aperçu direct de cette évolution lors d’une compétition le mercredi. Au cours de celle-ci, ils ont d’abord été distancés en quart de finale par l’Egypte avec un score de 45-41, puis ont subi une défaite en demi-finale contre la Corée du Sud avec un score de 39-45, avant de remporter largement contre l’Iran avec un score impressionnant de 45-25 pour la médaille de bronze. Cette compétition était comme un mini tour du monde sous la verrière du Grand Palais.
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