Dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’Arena Champ-de-Mars fait la part belle aux « Forces spéciales », branchés sur l’arène du judo. Cette dénomination n’a rien à voir avec les groupes armés en tenues militaires. La seule arme de ces judokas est leur kimono et leurs mains.
Parmi les membres de cette formation se trouvent Maxime-Gaël Ngayap Hambou, 23 ans, médaillé de bronze dans la catégorie de poids inférieur à 90 kg, et Joan-Benjamin Gaba, lui aussi âgé de 23 ans, qui a remporté la médaille d’argent dans la catégorie de poids inférieur à 73 kg.
Durant la pandémie de Covid-19, les entraineurs Stéphane Frémont et Richard Melillo ont formé ce groupe afin de garder une certaine connexion avec les espoirs du judo français. Ce groupe de dix athlètes s’est soumis à un entrainement intensif qui porte ses fruits aujourd’hui.
Selon Stéphane Frémont, « Les Forces spéciales » est un collectif soudé par l’effort physique intense et les exercices de musculation qui va éventuellement former l’équipe de France de demain.
Guillaume Fort, entraîneur de Maxime-Gaël Ngayap Hambou en équipe de France, explique que leurs années de jeunesse et de début de carrière senior ont servi à développer un bon travail, à s’engager personnellement et à cultiver une bonne acuité tactique et technique.
La médaille de Joan a donné plus de motivation et de force à l’ensemble du groupe.
Mercredi soir, dans une arène où son nom retentissait, il a dû démontrer une grande résilience pour triompher du Brésilien Rafael Macedo, qui lui a posé de nombreux problèmes. « La médaille de Joan m’a donné l’énergie nécessaire. Il est comme un frère pour moi, nous avons suivi le même parcours à l’école des espoirs », a déclaré « MG », surnom donné par ses intimes, avant de monter sur le podium olympique.
Né à Asnières-sur-Seine, Maxime-Gaël Ngayap Hambou a initié le judo à l’âge de quatre ans, suivant son frère aîné à la salle de sport. « Il a évolué rapidement, tout en préservant cette détermination qui le définit », souligne Marc-François, l’aîné. Le weekend, par exemple, alors que les autres judokas qui ont passé leur semaine à l’Insep [Institut national du sport, de l’expertise et de la performance] se reposent, Maxime se lève pour s’entraîner.
« On parle souvent des filles. C’est gratifiant de voir les succès de l’équipe masculine française, car nous étions persuadés d’être tous à la hauteur d’un lauréat olympique », constate le Francilien, qui se prépare maintenant pour la compétition par équipes mixtes le samedi 3 août, où l’équipe française cherchera à garder le titre qu’elle a remporté au Japon, lors des jeux de Tokyo.
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