Ce qui était supposé être le « plus grand restaurant du monde », mettant en avant la cuisine française, est maintenant sujet à des critiques constantes de la part de certaines délégations étrangères dans le village olympique. Il a été signalé un manque de saveur, des portions insuffisantes, une faible quantité de protéines et des rations de pâtes insatisfaisantes depuis l’ouverture du réfectoire à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Dès le début des jeux, les premières critiques sont venues des Britanniques. Les athlètes se sont plaints du manque d’œufs au petit-déjeuner et de viande blanche. En réponse, la délégation a choisi d’apporter des paniers-repas et a fait appel à un chef anglais au centre de performance de l’équipe GB à Clichy (Hauts-de-Seine).
Les joueurs de hockey allemands ont décrit la situation comme un « désastre » sur les réseaux sociaux, faisant référence à la fois à la qualité et à la quantité des repas servis dans le village. « Nous sommes tous dans le même bateau », a déclaré la nageuse américaine Katie Ledecky, médaillée à plusieurs reprises, le 27 juillet après le 400m. Depuis lors, de nombreux athlètes ont partagé sur Instagram et X leur expérience dans le village, la qualité des repas et l’attente à la cantine.
Pour respecter les exigences environnementales, les chefs de Sodexo ont mis en avant les produits bio et végétariens et ont limité les propositions de viande. Pour prévenir le gaspillage de nourriture, le service se fait à table plutôt que sous forme de buffet. Apparemment, cela a perturbé les athlètes qui se préoccupent de leur apport en glucides et en protéines.
Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, ou Cojop, avait fait l’éloge des 550 recettes créées par les chefs du Sodexo, ainsi que la diversité des quatre thèmes culinaires, comprenant la cuisine française, internationale, les spécialités asiatiques et celles d’Afrique-Caraïbes. Cependant, la qualité des repas est désormais remise en question.
Les vedettes de l’athlétisme américain ont exprimé leurs préoccupations lors d’une conférence de presse mercredi. Hezly Rivera, la plus jeune membre de l’équipe féminine, a commenté : « Je crois que la cuisine française est généralement excellente, mais pas ce qui est servi ici. Je ne le trouve pas très bon, cependant, c’est suffisant. » Sa coéquipière, Simone Biles, a ajouté : « Ce n’est pas la véritable cuisine française, c’est un peu plus sain. »
Face à ces commentaires, le Cojop a dû aborder le sujet lors de sa conférence quotidienne du jeudi. Anne Descamps, porte-parole du Paris 2024, a déclaré : « Nous avons travaillé avec les comités nationaux olympiques pendant plusieurs mois pour nous assurer que nous fournissons les menus souhaités. Il est vrai que nous avons reçu de nombreux commentaires. Cependant, nous sommes confiants que la sélection au restaurant est appropriée. »
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