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Preuve de féminité pour JO 2024?

Lors des Jeux Olympiques de Rio 2016, Caster Semenya, Margaret Wambui et Francine Niyonsaba, se sont distinguées dans la course du 800 mètres féminin. Cependant, huit ans plus tard, durant les JO de Paris en 2024, ces athlètes n’ont pas obtenu l’approbation pour concourir dans les compétitions d’athlétisme. Elles n’ont pas été reconnues coupables de dopage et leur victoire précédente n’a jamais été contestée. Toutefois, leur taux naturel de testostérone est jugé trop élevé, une condition maintenant considérée par les entités régulatrices comme une restriction à la participation aux compétitions féminines d’athlétisme.

La question qui se pose est de savoir comment nous en sommes venus à affirmer que le taux de testostérone est un critère d’éligibilité pour les compétitions féminines. Cette situation a attiré l’attention du Conseil des Nations Unies pour les droits de l’homme, qui a rejeté cette nouvelle réglementation adoptée par la Fédération internationale d’athlétisme. Pour cette organisation onusienne, ce choix engendre une discrimination, en particulier à l’encontre des femmes intersexes et transgenres.

Le journal « Le Monde » a réalisé une vidéo sur ce sujet, disponible à la fin de cet article. Pour cette vidéo, ils se sont plongés dans les travaux scientifiques sur l’intersexualité et les effets de la testostérone. Ils offrent ainsi un regard nuancé sur la controverse et remettent en question les règles plus strictes imposées par les entités sportives.

Parmi leurs références, on trouve le rapport de Human Rights Watch sur les tests de féminité des athlètes, une publication « Genèses » de 2019 intitulée « Performance sportive et bicatégorisation sexuée », un rapport 2021 du Centre canadien pour l’éthique dans le sport sur les athlètes transgenres féminines et le sport d’élite, et un article des Social & Legal Studies de 2022 intitulé « You Ain’t Woman Enough: Tracing the Policing of Intersexuality in Sports and the Clinic ».

Dans le cadre de la vérification du genre des athlètes féminines aux Jeux Olympiques, des discussions ont été menées sur l’écart de testostérone, comme indiqué dans la Science en 2015 et la Médecine & la Science dans Sports & Exercice en 2002. La série « Secrets des Jeux Olympiques » explore plusieurs événements marquants. Le premier épisode s’intéresse à l’impact de la vague de Teahupoo sur l’évolution du surf. Le deuxième examine comment la Chine a réussi à dominer le tennis de table. Le troisième épisode soulève la question de la quantité de preuves nécessaires pour démontrer qu’une personne est une femme afin de participer aux Jeux Olympiques. Le quatrième épisode est à venir. Uniquement les abonnés ont accès à la totalité de cet article, dont il reste 0 % à lire.

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