Laëtitia Guapo, bien qu’elle ne soit pas la plus renommée parmi les quatorze athlètes français présélectionnés pour porter le drapeau français lors de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, s’est distinguée en faisant campagne, sans se contenter de rivaliser avec les vainqueurs notoires, Mélina Robert-Michon, septuple participante aux JO, et Florent Manaudou, champion olympique du 50 m nage libre à Londres en 2012. C’était comme une tâche insurmontable.
Toutefois, Guapo était présente et fière d’être sur la liste restreinte, représentant avec fierté son sport, le basket 3×3, qui a été introduit dans le programme olympique à Tokyo en 2021. En tant que capitaine de l’équipe nationale, Guapo espère mettre son sport sous les projecteurs dès le 30 juillet, sur la place de la Concorde, en plein cœur de Paris. Elle trouve que son sport est « très digestible, très télévisuel », et espère qu’il sera révolutionné après Paris en 2024.
Yann Julien, son entraîneur, rêve également de la voir ressortir des Jeux Olympiques avec une médaille d’or, si possible, et un nouveau statut d’importance : peut-être « l’Antoine Dupont de notre sport », en référence à la superstar du rugby français. Après tout, n’a-t-elle pas déjà été classée meilleure joueuse de basket 3×3 du monde en 2021? Guapo considère la place de la Concorde comme « le plus beau spot ».
À l’instar de ses coéquipières de l’équipe française de 3 × 3, Laëtitia Guapo, 28 ans, est familière avec les matchs en plein air, une caractéristique de ce sport qui a vu le jour dans les rues et qui ne nécessite qu’un demi-terrain et un panneau unique. Guapo a participé à des jeux dans diverses villes à travers le monde, notamment au Trocadéro et près de la Tour Eiffel à Paris.
Selon elle, ces expériences étaient agréables et plaisantes, mais la Concorde, un stade temporaire pouvant accueillir 5800 spectateurs, est le « meilleur spot ». Elle est clairement passionnée par ce lieu, malgré son tempérament généralement calme. Les tribunes de 3 × 3 seront voisines de celles dédiées au skateboard, au BMX freestyle et au breakdance autour de l’obélisque.
Guapo est enthousiasmée par l’ambiance électrisante anticipée. « Être entourée de sports urbains, c’est exactement là où nous devons être. Nous partageons leur esprit ‘roots’ [c’est-à-dire une attitude décontractée, naturelle], qui combine des éléments d’art de rue, de graffitis… « . La musique est également un élément indispensable, rythmant les entraînements comme les compétitions.
Lorsqu’elle a été rencontrée au Centre de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportive (Creps) de Vichy, dans l’Allier, un jour de printemps, Guapo était en train de s’entraîner avec sept autres joueuses françaises – aujourd’hui seules quatre sont toujours dans la course pour les Jeux Olympiques. Pendant l’échauffement, les séances d’entraînement et les matchs, une enceinte portable jouait des rythmes de Dadju ou d’Aya Nakamura.