Avec une prière commune, près de 26 900 personnes ont retenu leur souffle en suivant le parcours d’un ballon de basketball. Rudy Gobert a exprimé le réconfort ressenti, en taquinant : « Vous êtes là pour les émotions, n’est-ce pas ? » Les spectateurs présents au stade Pierre-Mauroy à Villeneuve-d’Ascq ont vécu des émotions fortes le mardi 30 juillet. L’équipe masculine de basketball de la France était sur le point de subir une défaite. Cependant, lors de leur deuxième match olympique, ils ont trouvé un sauveur inattendu en la personne de Matthew Strazel. Il a réussi un tir crucial à dix secondes de la fin, qui a été suivi d’un lancer franc, envoyant ainsi son équipe en prolongation contre le Japon. « Il a réalisé un exploit qui nous a sauvés », a commenté l’entraîneur Vincent Collet.
Face à une équipe asiatique avec un « style de jeu atypique » – dixit le meneur de jeu Andrew Albicy –, les Français ont dû lutter. Cependant, ils ont réussi à s’imposer in extremis (90-84 après prolongation), réalisant ainsi un grand pas en direction des quarts de finale, succédant ainsi à leur victoire initiale contre le Brésil. « Au moins, nous avons la satisfaction de nous être sortis d’affaires. Si nous avions perdu, la frustration aurait été la même, mais avec une défaite en plus », a déclaré Vincent Collet. Bien qu’ils étaient favoris sur le papier, l’équipe de Victor Wembanyama n’a pas réussi à contrôler le rythme effréné imposé par les Japonais, notamment par Yuki Kawamura, que l’entraîneur a qualifié de « possédé ». Avec ses 29 points, le petit meneur japonais (1,72 m) n’a pas cessé de garder son équipe au coude à coude avec les Bleus.
Selon Rudy Gobert, l’équipe a beaucoup à apprendre de cette partie, en particulier sur la nécessité de demeurer fidèle à son identité d’équipe, même dans les moments difficiles. Il a également souligné qu’il ne faut pas tenter des choses inconnues et qu’il faut s’appuyer sur les forces de l’équipe. Ces aspects étaient tous lacunaires lors du match de mardi, où l’équipe a eu du mal à arrêter les attaques japonaises tout en prétendant avoir un « ADN défensif ». Cependant, le temps permet de corriger ces faiblesses et le résultat du match couvre en partie son déroulement.
« C’est une bonne chose pour l’équipe de France »,
Les Bleus ont remporté le match et doivent leur victoire à « un tir incroyable de Matthew » Strazel, selon Nicolas Batum. Alors qu’ils étaient menés de quatre points à dix secondes de la fin, après avoir été constants pendant le match sans arriver à réellement prendre l’avantage, une lueur d’espoir est apparue. « Parfois, Dieu est de votre côté », a commenté le capitaine français.
Le tir de Strazel était comme une prière, un « Ave Maria » pour la soirée, qu’on pourrait renommer en « Ave Matthew ». Strazel, le jeune joueur de Monaco de 21 ans qui porte le maillot bleu seulement depuis l’hiver dernier, est devenu le sauveur du match. Avec 17 points (son record en dix sélections), et étant un joueur titulaire depuis le début des préparations, il s’est offert « le plus grand moment de [sa] carrière… pour le moment », a-t-il admis.
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