Catégories: Sport
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31 juillet 2024 3 h 12 min

« JO 2024: Agbégnénou obtient bronze, vise Los Angeles »

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Est-ce vraiment nécessaire de démontrer davantage de compétence lorsque l’on se nomme Clarisse Agbégnénou et que l’on a régné sans contestation sur ses adversaires durant dix années ? La réponse est sûrement négative pour ceux qui scrutent le moindre faux pas ou, au contraire, vous élèvent au sommet lorsque tout va selon le plan. Néanmoins, la motivation des grands athlètes réside probablement dans leur désir constant de se surpasser. Un désir qui pousse Clarisse à tenter un double titre olympique, deux ans après la naissance de son premier enfant.

Pour la judokate Catherine Beauchemin-Pinard, une de ses concurrentes en moins de 63 kg, la question n’a plus lieu d’être. « Demander à Clarisse de retrouver son niveau d’avant sa maternité est exorbitant », soulignait la Canadienne cinq mois avant les Jeux de Paris. « Ses réalisations parlent d’elles-mêmes. Elle n’a plus nécessaire de prouver quoi que ce soit. » Mardi 30 juillet, bien que Clarisse n’ait pas décroché la médaille d’or, elle a su gagner l’admiration du public et a remporté une médaille de bronze. C’est sa troisième distinction individuelle en trois apparitions olympiques (médaille d’or à Tokyo en 2021 et d’argent à Rio en 2016). Pour son entraineur Ludovic Delacotte, c’est déjà « un exploit remarquable ».

Une stratégie mal calculée, une attaque trop audacieuse alors qu’elle aurait dû jouer la prudence, voilà ce qui a éclipsé le rêve de Clarisse Agbégnénou de gagner à domicile. La stupeur a envahi l’Arena Champs-de-Mars lorsque les juges ont confirmé, après vérification vidéo, sa défaite en demi-finale contre la Slovène Andreja Leski (future médaillée d’or) à quelques secondes de la fin du temps réglementaire.

Encore une Slovène…

La Tricolore n’a aucune intention de s’aventurer dans les montagnes pittoresques du petit État balkanique ou de se plonger dans ses lacs aux eaux cristallines. Dans son esprit, certains souvenirs restent inoubliables : déjà au Brésil, c’était la guerrière slovène, Tina Trstenjak, qui avait anéanti ses espoirs de médaille d’or. Ce mardi, il était essentiel d’aller au-delà de la déception et de se ressaisir pour la suite des événements. La foule française, déstabilisée également, a rapidement retrouvé son moral pour encourager sa championne à ne pas se laisser abattre. Elle l’a soutenue pour obtenir une médaille, dont le métal, selon elle, « ne lui va pas au teint ». Mais nous pouvons parier qu’avec le temps, elle comprendra sa valeur.

Lors du combat pour la troisième place, lorsque Clarisse Agbégnénou fait tomber l’Autrichienne Lubjana Piovesana, l’émotion est à son comble dans l’Arena Champ-de-Mars, prouvant qu’un champion est apprécié autant pour ses victoires que pour ses défaites. « Je dois remercier Ludo [Ludovic Delacotte], j’étais complètement déconnectée, mais lorsque j’ai croisé son regard sombre et senti l’énergie du public, je ne pouvais pas laisser tomber », a-t-elle déclaré. « Il y a des gens qui l’adorent dans les gradins, en particulier un petit », a ajouté son entraîneur.

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