La détermination a été faite à 3h30 près du pont Alexandre III en raison des conditions insatisfaisantes de l’eau, principalement causées par les précipitations du week-end. La compétition de triathlon masculin prévue à 8h ce mardi 30 juillet a dû être repoussée. Elle est actuellement prévue pour mercredi 31 juillet à 10h45, immédiatement après l’épreuve féminine. Cependant, cela ne se passera que si les tests suivants effectués mardi matin répondent aux normes de baignabilité établies par la World Triathlon, ont précisé Paris 2024 et la World Triathlon, la Fédération Internationale de Triathlon, dans une déclaration.
Ce sont eux, les organisateurs et la fédération sportive, qui ont finalement décidé lors de cette réunion nocturne d’autoriser les athlètes à s’immerger dans la Seine. Leurs délégués techniques et médicaux sont accompagnés par les représentants de la préfecture de la région, ceux de la Ville de Paris, qui sont impliqués dans la réalisation des tests, et Météo-France. Il est à noter qu’il a plu l’équivalent de deux semaines en deux jours, les deux jours étant le vendredi 26 juillet et le samedi 27 juillet. Malgré la progression de la qualité de l’eau ces dernières heures, les valeurs observées à certains points du parcours sont encore au-dessus des limites admissibles, a indiqué Paris 2024.
Les sessions de « familiarisation » de dimanche et lundi dans la Seine ont également été annulées pour les mêmes raisons : les précipitations qui sont survenues deux jours plus tôt en Île-de-France et en amont de la Seine, qui ont également perturbé la cérémonie d’ouverture, ont dégradé la qualité bactériologique du fleuve.
Deux types de bactéries, Escherichia coli et les entérocoques, qui se trouvent dans les déchets fécaux, font l’objet d’une surveillance attentive. Le règlement de la Fédération Internationale de Triathlon stipule que leur présence ne doit pas excéder respectivement 1 000 et 600 unités formant colonie (UFC) pour chaque 100 millilitres d’eau. Les organisateurs, lundi et mardi, n’ont pas spécifié les niveaux qui étaient observés dimanche, se limitant à énoncer que leur principal souci est la santé des athlètes. D’après nos recherches, les niveaux d’Escherichia coli ont atteint près de 2 000 UFC ce dimanche.
La cause de cette concentration de bactéries est directement liée aux averses constantes qui ont frappé l’Ile-de-France, vendredi et samedi, et les bassins de la Seine et ses tributaires, en amont. En l’espace de deux jours, la quantité de pluie était comparable à celle de deux semaines de pluie d’un mois de juillet ordinaire à Paris, a noté Pierre-Antoine Molina, le préfet en charge des politiques publiques à la préfecture de région, lors d’une conférence de presse dimanche matin. Cette dernière était prévue pour souligner l’étendue des efforts d’assainissement entrepris au cours des six dernières années, avec un budget de 1,4 milliard d’euros.
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