Catégories: Sport
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30 juillet 2024 20 h 13 min

« Débâcle Gymnastique Féminine JO 2024 »

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L’ensemble de l’équipe de gymnastique artistique féminine de France, à l’exception de leur leader Marine Boyer qui était au repos, s’est réuni à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance pour un moment de fitness et de débriefing le mardi matin du 30 juillet. Le directeur technique national, Kévinn Rabaud, a expliqué au Monde que l’objectif était de préserver la cohésion de l’équipe en prévision d’un départ du village olympique après les Jeux, permettant aux athlètes de poursuivre leur parcours sportif ou de progresser dans leur vie personnelle.

Cependant, à la suite d’une série déconcertante de chutes et d’erreurs lors des qualifications olympiques, l’équipe de France – médaillée de bronze aux championnats du monde à Anvers (Belgique) en octobre 2023 – a été éliminée abruptement dès le début des Jeux de Paris le 28 juillet. Ils ont terminé à la onzième place parmi douze nations participant.

De manière incompréhensible, après ce débâcle, l’équipe de direction de la Fédération Française (FFG) a laissé ses athlètes seules face aux médias insistants. Kévinn Rabaud est intervenu pour parler d’un « scénario de désastre impensable » qui s’est produit juste avant le début de la compétition, évoquant un « problème technique qui a conduit à une situation médicale », sans apporter plus de détails.

Nous avons été informés qu’une athlète de 24 ans nommée Marine Boyer a fait une chute douloureuse des barres asymétriques, atterrissant sur son dos, dans la zone d’échauffement environ quinze minutes avant sa performance. Cet incident a suscité à la fois la « terreur » et le « choc » au sein de l’équipe française, selon les propos de M. Rabaud.

Le moment de l’incident est également à noter. D’après ses profils de médias sociaux, la capitaine de l’équipe de France – qui participait à ses quatrièmes et derniers Jeux Olympiques à Paris et qui a fini par participer honorablement à toutes les quatre disciplines – se remet bien. L’ensemble des examens médicaux, y compris les analyses d’imagerie médicale, qu’elle a dû subir s’est avéré satisfaisant. « Marine souffre principalement de douleurs articulaires », ajoute M. Rabaud.

La question se pose alors : pourquoi y a-t-il eu une telle lacune en matière de communication après l’élimination ? « Il n’y avait aucune intention de dissimuler les informations. Cependant, quand on m’a demandé de parler dans la zone mixte [un endroit destiné au dialogue avec les médias], je n’avais pas eu l’occasion de revoir le médecin qui avait examiné l’état de Marine avant de prendre la décision avec elle de sa participation. Par conséquent, j’étais incapable de fournir des informations précises sur des aspects médicaux qui, techniquement, ne sont pas de ma compétence », s’en défend le directeur technique, qui a assisté à la chute.

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