Catégories: Sport
|
29 juillet 2024 10 h 12 min

JO 2024: Sara Balzer, Sabreuse Opportune à Paris

Partager

Sara Balzer est une escrimeuse notablement franche et directe, ce qui se reflète dans la manière dont elle manie son sabre sur la piste d’escrime. « Il n’y a aucun doute à propos de mon objectif à Paris, je vise l’or », déclare Balzer, qui participera le lundi 29 juillet à la compétition individuelle des Jeux Olympiques. Elle est sans conteste une favorite dans ce tournoi. Une place bien méritée car auparavant elle a occupé une place sur le podium dans presque tous les tournois internationaux cette saison, en se classant deuxième à niveau mondial juste derrière Misaki Emura du Japon.

L’escrimeuse gauchère de 1m77, qui possède une double longueur d’avance sur ses adversaires, espère conquérir sa première médaille individuelle olympique sous le Grand Palais, après avoir déjà obtenu de l’argent par équipe à Tokyo en 2021. « Elle semble montrer la voie de ce que doit être une escrimeuse du futur, une combinaison d’incroyables produits sportifs et d’intelligence sur la piste » a déclaré Mathieu Gourdain, l’entraîneur national du sabre féminin depuis trois ans.

Il y a quatre ans, Sara Balzer n’aurait jamais imaginé être à Paris à nouveau. Elle était encore en récupération après trois ans de moments difficiles, marqués par le confinement lié au Covid-19, et surtout une grave blessure au ligament croisé antérieur du genou gauche qui s’est produite lors d’une compétition en juillet 2017. Il a fallu plus de deux ans à Balzer pour retrouver le courage de tenter à nouveau une technique offensive fondamentale de l’escrime, la fente.

« Retourner à la compétition a été un grand défi, à cause de la peur constante de se blesser à nouveau », confesse-t-elle. L’escrime au sabre, considérée comme la plus exigeante physiquement parmi les trois disciplines (sabre, épée et fleuret), nécessite un mélange de force et de dynamisme. Toutefois, cette expérience lui a donné une certitude personnelle: « Je n’ai jamais envisagé d’abandonner. J’étais absolument convaincue que l’escrime et les Jeux Olympiques étaient ce que je voulais faire. J’ai beaucoup appris de cette blessure.  »

Confiance en son art de l’escrime
À 29 ans, elle semble plus déterminée que jamais et pleine de confiance en sa capacité à réussir en escrime. Elle s’engage dans des entraînements intensifs, perfectionne régulièrement ses techniques, tout en visant la perfection, peu importe combien elle peut sembler hors d’atteinte. Cécilia Berder, sa partenaire dans l’équipe tricolore, observe quotidiennement son dévouement au sein de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep). « Sara est toujours engagée dans cette quête d’amélioration. Sa capacité à donner le meilleur d’elle-même à chaque effort, son niveau d’exigence inégalé, je n’ai jamais vu ça dans ma carrière. Elle est une source d’inspiration pour moi », loue l’aînée (34 ans) de l’équipe française de sabre.

Les 61.12% restants de cet article sont réservés aux abonnés. »