Le dimanche 28 juillet, aux alentours de 20h30, il est probable que la Paris La Défense Arena de Nanterre, avec ses 17000 spectateurs, sera plongée dans un silence de cathédrale. Précisément un an après avoir battu le record du monde du 400 m 4 nages, Léon Marchand est sur le point de commencer sa semaine marathon aux Jeux Olympiques par sa course préférée.
Cette nouvelle icône de la natation est consciente qu’elle a l’opportunité de booster la motivation de ses 28 autres coéquipiers nageurs français. Le jeune homme de 22 ans affirmait le 17 juillet, lors des dernières ajustements à Vichy avant d’aller au village olympique, qu’une victoire dès le premier jour (ou deuxième pour être exact) peut stimuler la compétition et donner à tous l’impression que le succès est à portée de main.
La délégation française tout entière a les yeux rivés sur lui ce dimanche soir. Présenté depuis des mois comme l’un des « héros » des Jeux Olympiques, Marchand a la possibilité de remporter jusqu’à quatre médailles individuelles à Paris. Suite à l’événement du 400 m quatre nages, le natif de Toulouse doit remonter sur le plot le mardi 30 juillet pour les qualificatifs et demi-finales du 200 m papillon et du 200 m brasse, avant les finales du lendemain.
« Il faut se coucher tôt »
Le double défi est inédit pour ce champion du monde du 200 m papillon et du 200 m quatre nages : « C’est un gros challenge pour moi, mais je crois que je peux le relever. En réalité, le 200 m quatre nages est le véritable enjeu. Il faut aller se coucher tôt, se lever tôt. » Il fait référence à l’événement qui aura lieu le jeudi 1er août, jour des qualifications et de la demi-finale, suivies de la finale le 2 août.
Au cours des deux dernières années, le chasseur est passé du rôle de prédateur à celui de proie dans les bassins. Cependant, ce renversement de rôle n’est plus considéré comme un obstacle mais plutôt comme un moteur de motivation. « Auparavant, je n’appréciais guère d’être sous les projecteurs, mais désormais, je considère cela comme un défi. Je sais qu’il est complexe en France de gagner une seule fois et encore plus de renouveler la performance. Je désire tracer ma propre voie et montrer qu’il est concevable d’y parvenir. C’est une première pour moi d’être la personne sur laquelle tous les regards sont tournés, nous verrons comment cela se passe », déclare t’il.
Nicolas Castel, son entraîneur de Toulouse depuis le primaire, n’affiche aucune inquiétude à l’approche des Jeux Olympiques. « Il garde le sourire, il aborde les choses avec décontraction, à la manière de Léon. Il est nécessaire d’accepter le fait d’être le meilleur. Il ne peut pas prétendre à une seconde ou à une troisième place, simplement pour éviter d’être la proie », soutient l’entraîneur.
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