Melanie De Jesus Dos Santos, la leader des gymnastes françaises, lamentait la fin abrupte de son rêve olympique, pleurant intensément, assise, ses genoux repliés sous son menton. Malgré les efforts de ses camarades pour la consoler, elle avait du mal à surmonter le choc. Elle avait consacré trois ans de préparation à cet événement, mais avait échoué lamentablement lorsqu’il s’était présenté. L’échec collectif le dimanche 28 juillet avait conduit à l’élimination précoce de l’équipe féminine française dès les qualifications.
Ses coéquipières Marine Boyer, Coline Devillard, Ming Gherardi van Eijken et Morgane Osyssek se sont rassemblées autour d’elle pour la protéger des caméras et photographes autorisés sur le lieu de la compétition à l’Arena Bercy. Il ne restait qu’un dernier groupe à participer, comprenant le Brésil et sa star Rebeca Andrade. Les Françaises avaient déjà compris que leur compétition à domicile était terminée. Avec un score décevant de 158,797 points (bien loin du leader américain à 172, 296 points), elles avaient perdu tout espoir de faire partie des huit nations finalistes du concours par équipes le mardi 30 juillet. Après deux heures de compétition, la différence était frappante par rapport aux Canadiennes qui, quant à elles, étaient en liesse, célébrant bruyamment une qualification qu’elles n’étaient pas sûres de décrocher.
Les performances des médaillées de bronze aux Championnats du Monde 2023 étaient pleines de fautes inattendues, des chutes aux déséquilibres et des atterrissages instables. La soirée a commencé de manière défavorable avec deux perturbations aux barres asymétriques par Morgane Osyssek-Reimer et Mélanie De Jesus Dos Santos, cette dernière ayant passé les deux dernières années à chercher confiance et tranquillité auprès du duo d’entraîneurs français Cécile et Laurent Landi, connus pour guider le succès de la multi-médaillée olympique Simone Biles depuis 2017.
Malheureusement, ces performances décevantes ne pouvaient pas être compensées par leurs compatriotes. Ming Gherardi van Eijken semblait être la moins touchée par les débâcles de la soirée. Malgré sa tristesse face à ses difficultés, elle a voulu réussir malgré le fait qu’elle savait que se qualifier serait probablement hors de sa portée à son niveau actuel. Avec seulement 16 ans et une expérience en championnat d’Europe dans son palmarès, elle a presque pris la place de leader. Coline Devillard, de sept ans son aînée, a reconnu que Ming était la plus endurante de toutes et a exprimé ses pensées sur la manière dont les choses se sont passées pour elle-même et les autres athlètes. Elle pensait qu’ils réussiraient à faire face avec au moins une finale en équipe, mais a par la suite reconnu un manque de combativité. Devillard a déclaré qu’ils étaient prêts, mais quelque chose leur manquait. La suite de l’article est disponible uniquement pour les abonnés.