La rigidité excessive des lits en carton hébergeant les athlètes au village olympique a suscité du débat, cependant, cela n’a pas affecté la forme audacieuse ni la bonne humeur de l’équipe féminine américaine de gymnastique artistique.
Le 25 juillet, pendant la session d’entraînement sur le podium – un entraînement effectué sans spectateurs mais dans des conditions de compétition pour s’acclimater à l’atmosphère de compétition et aux équipements de Bercy Arena – Simone Biles, Jade Carey, Jordan Chiles, Suni Lee, toutes des vétérans des Jeux Olympiques de Tokyo 2021, ainsi que la nouvelle venue, Hezly Rivera, 16 ans, ont clairement indiqué leur intention de reprendre le titre par équipe.
Trois ans auparavant, elles avaient dû se résigner à le céder à la Russie, puisque leur leader, Simone Biles, quadruple championne olympique aux jeux de Rio 2016, avait été victime de « twisties » (perdant ses repères spatiaux) et avait dû se retirer de la plupart des épreuves.
A Bercy, trois jours avant de commencer les qualifications (le 28 juillet), scintillant comme des sapins de Noël dans leurs justaucorps ornés de diamants, les cinq athlètes ont terminé leur dernière rotation sur les barres asymétriques dix minutes avant la fin du temps alloué. Elles ont ensuite pris le temps de faire une séance photo joyeuse avec leurs entraîneurs et les membres de l’équipe nationale.
Un parfait « Biles II ».
A l’âge de 27 ans, Simone Biles, l’aînée de l’équipe, semble plus invincible que jamais. Suite à une interruption de deux ans, elle est remontée au sommet pour mener son équipe à la victoire du championnat du monde à Anvers, en Belgique, à l’automne 2023, remportant ainsi son sixième titre mondial individuel. Par ailleurs, elle a ajouté à la notation internationale un cinquième élément portant son nom, le « Biles II », le Yurchenko double carpé, une manœuvre qu’elle n’avait pas réussi à réaliser à Tokyo en 2021.
Le 25 juillet, lors de l’entraînement sur le podium, la championne a parfaitement atterri après un impeccable « Biles II », un exploit qu’aucune autre femme n’a encore accompli en compétition en raison de sa difficulté. L’audience, composée de journalistes et d’officiels, était captivée, et Cécile Landi, ancienne internationale française qui entraîne Simone Biles au Texas depuis 2017 avec son mari Laurent Landi, s’est réjouie : « C’était parfait, c’est exactement ce que nous recherchions, c’était vraiment bien ».
Pour les Jeux olympiques de 2024, Simone Biles prévoit d’ajouter une nouvelle manœuvre aux barres asymétriques, qui sont supposées être son appareil le plus faible et le seul sur lequel elle n’a pas créé de figure. Si elle réussit, ce sera la sixième difficulté qui porte son nom en gymnastique artistique. De quoi surclasser ses excellentes coéquipières, parmi lesquelles la championne olympique de la compétition générale en titre Suni Lee, la championne olympique au sol Jade Carey et la médaillée d’argent olympique par équipe Jordan Chiles.
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