L’inimaginable a été accompli. Aucun autre n’avait réussi à surpasser les rugbymen fidjiens lors d’une rencontre de rugby à sept aux Jeux Olympiques. Le sélectionneur français, Jérôme Daret, a réaffirmé après le match que le titre mondial est toujours détenu par les fidjiens. Le 27 Juillet, samedi, l’équipe masculine française de rugby à sept a remporté le premier titre olympique pour la France aux Jeux de Paris 2024, un jour après la cérémonie d’ouverture. Un homme particulier a marqué cette victoire. Les Français ont dû compter sur le meilleur joueur de rugby du monde, Antoine Dupont, pour détrôner « les meilleurs du monde » à sept.
Au terme des quarts de finale, le Pyrénéen a laissé un message sur ses médias sociaux qui disait « L’amour dure trois jours, » faisant allusion à la durée d’un tournoi à sept. On peut même dire que sept minutes peuvent suffire. Dupont, qui était remplaçant au départ, a commencé dès le début de la deuxième période et a captivé les 69 000 spectateurs présents au Stade de France. La performance remarquable de Dupont a été soulignée par Daret qui a déclaré : « Dès le premier ballon qu’il touche, Antoine crée une percée. C’est exactement ce qu’on avait besoin à ce moment-là ».
Lors d’une situation de match nul entre deux formations, le capitaine habituel de l’équipe française du XV collecte un ballon dans les 22 zones bleues, se glisse et accelère le long du terrain. C’est une prémonition du sprint qui va avoir lieu au Stade de France la semaine suivante. « J’ai tenté de pousser jusqu’au bout, mais la ligne d’arrivée était trop éloignée », a expliqué le joueur mercredi, en référant à un essai marqué contre l’Uruguay. Pas cette fois. Antoine Dupont, pris en chasse par un défenseur fidjien, passe le ballon à son coéquipier Aaron Grandidier Nkanang, qui donne l’avantage aux Bleus. En une action, la vedette du rugby français a renversé la finale.
Un engagement spectaculaire
Et il ne s’arrête pas là. Peu de temps après, alors qu’une offensive française envahit la nation pacifique, moins habituée à cette situation, il décide rapidement d’une pénalité et marque le troisième essai français, garantissant presque la victoire des Bleus. Plus tard, jouant le rôle de lien parfait entre le XV et le VII, la dernière action du match. Après le coup de sifflet final, Antoine Dupont reçoit le ballon suite à un touche et à un ballon porté, une tactique rarement utilisée dans le rugby à VII, et couronne la victoire française. « Je lui ai dit “Prends le ballon, prends le ballon”, se souvient Jean-Pascal Barraque. Ce fut un travail d’équipe, mais que Toto aplatit le dernier essai de la compétition est un symbole qui me convient très bien. C’est un homme incroyable. »
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