Fethiye Foures est normalement une enseignante de français pour les étudiants non-francophones dans un petit lycée de Meuse. Mais depuis mercredi derniers, elle rubrique les épaules avec des vedettes de la natation à une échelle internationale. « C’est un rêve devenu réalité », dit Foures, qui est l’une des 45 000 bénévoles des Jeux Olympiques de Paris 2024. Sa mission se déroule sur trois sites olympiques, soit pour de la compétition ou pour de l’entrainement et consiste en un « équipier service aux athlètes », travaillant 6 jours sur 7 pendant près de deux semaines.
Foures raconte son expérience à la piscine Georges-Vallerey, elle se souvient en particulier de l’arrivée soudaine de nombreux nageurs australiens dans ce lieu historique construit pour les JO de 1924 et récemment rénové. Elle et une poignée d’autres bénévoles ici s’occupent de diverses tâches pour soutenir les nageurs et les triathlètes qui viennent s’entraîner, leur répondent et les guide pour s’assurer qu’ils prennent le bus pour le village olympique.
Elle raconte également son expérience à La Défense Arena, un grand espace organisé comme un « labyrinthe » et qui a accueilli des compétitions depuis samedi dernier. Les tâches des volontaires ici sont variées, allant de la gestion de l’accès aux bassins à l’approvisionnement du lounge en nourriture et boissons, et même à remplir les bains de glace pour aider les athlètes à récupérer. « Nous étions une trentaine de volontaires mercredi pour ma première journée, nous nous alternions sur les postes », précise Fethiye.
Enfin, elle a mentionné avec enthousiasme: « J’ai vu Léon Marchand ».
Bien qu’il n’y ait eu aucune nécessité de vérifier les accréditations, une femme originaire de Meuse occupait une place clé, juste à l’entrée de la zone d’échauffement où tous les meilleurs nageurs du monde ont défilé devant elle. Fethiye n’a eu qu’un seul incident à gérer; une confusion entre un entraîneur étranger et un agent de sécurité qui ne parlait pas bien l’anglais. Sa principale fonction consistait à apaiser les situations si nécessaire. Trilingue, elle a eu la possibilité de saluer les délégations de l’Irlande (un pays qu’elle considère comme le sien) et de la Turquie (son pays natal) dans leur propre langue, ce qui a impressionné!
Elle a aperçu Léon Marchand, mais elle n’a pas réussi à trouver le courage de lui demander s’il avait pris la photo officielle, malgré son rôle qui l’y oblige. La quinquagénaire qui a également été bénévole lors du meeting international de natation à Nancy, en 2010, a expliqué en souriant que les consignes étaient strictes pour les volontaires qui n’étaient pas autorisés à demander des selfies ou des autographes. « Je craignais que ce soit trop sévère, mais l’ambiance est bonne et tout se passe bien. Pour lire le reste de cet article, vous devez être abonné. Il reste encore 36,97% à lire. »