Aron Szilagyi, 34 ans, porte l’éclat de la flamme olympique dans ses yeux azurés. Le sabreur hongrois a fait des Jeux Olympiques son terrain de prédilection. Le 27 juillet, au Grand Palais, il tentera de briser les records en devenant le premier escrimeur à obtenir quatre titres olympiques individuels successifs. Ses victoires à Londres en 2012, Rio en 2016, et Tokyo en 2021 lui ont permis d’égaler le record établi par la fleurettiste italienne Valentina Vezzali, qui a été couronnée en 2000, 2004 et 2008.
A présent, Szilagyi ambitionne de surpasser ce record. Il déclarait fin mai à Budapest : »Quand les cinq anneaux olympiques se dressent devant moi, ma motivation atteint son apogée. A Paris, j’aspire à ressentir la même vague d’émotions positives qui ont caractérisé mes précédentes compétitions. Mes performances lors de la deuxième moitié de la saison ont peut-être été quelque peu en dessous de mes attentes, mais peut-être cela est-il dû au fait que je suis déjà concentré sur les Jeux Olympiques. »
L’escrimeur hongrois est modeste en reconnaissant : « Si on examine mon palmarès, il semblerait que les Jeux Olympiques me réussissent. » En effet, au cours de ses dix-huit années de carrière, Szilagyi a remporté quatorze tournois de la Coupe du Monde et un seul titre européen individuel. Ce n’est qu’en 2022 qu’il a remporté son premier titre individuel mondial, quinze ans après avoir gagné un championnat du monde par équipes à l’âge tendre de 17 ans.
Il continue son parcours sous le mentorat de Gyorgy Gerevich.
Le sabreur Aron Szilagyi est une figure emblématique de l’école hongroise de l’escrime, ayant remporté une grande portion des titres olympiques individuels masculins depuis 1896. Il est très populaire dans son pays d’origine, remportant le titre de sportif de l’année en 2016 et 2021. Bien qu’il soit aussi reconnu que des footballeurs dans son pays, son revenu n’est pas comparable. Toutefois, malgré sa popularité, il reste humble et introverti. « Je ne prétends pas être une célébrité d’Hollywood », dit-il.
Szilagyi a été un escrimeur professionnel depuis ses 17 ans, s’appuyant sur son salaire de son club de longue date, le Vasas Sport Club, ainsi que des aides publiques et le soutien de sponsors, dont l’assureur Generali.
Son choix de carrière a été décidé quand il avait seulement 9 ans. Sa mère essayait de canaliser son énergie débordante à travers le sport et après avoir essayé la gymnastique, l’athlétisme, le karaté et le tennis, il est passé devant la salle d’escrime du Vasas Sport Club. Ce qu’il a vu l’a inspiré. « J’ai vu des garçons qui s’entraînaient, les épées qui se croisaient. J’étais fasciné par cette atmosphère. C’était le début de mon voyage », se souvient-il.
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