Les tournois olympiques masculins et féminins de basket-ball qui se dérouleront du 27 juillet au 4 août à Paris 2024 prévoient d’attirer un public record de plus de 25 000 spectateurs pour les matchs principaux des rondes éliminatoires, un niveau d’affluence inédit pour cette phase de la compétition. Cependant, ces matchs auront lieu à plus de 200 kilomètres du village olympique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), dans la banlieue proche de Lille, et l’habituel stade de football Pierre-Mauroy sera adapté pour les jeux de basket-ball et de handball qui commenceront le 6 août.
Avant de finalement se poser à Lille, le tournoi de basket-ball a subi une série de changements de lieu coûteux. Depuis les premiers plans jusqu’à la liste finale des sites olympiques, le tournoi a été déplacé à travers tout Paris, de l’Arena Bercy à l’est, au Parc des expositions de la Porte de Versailles au sud, et à l’Arena Porte de La Chapelle récemment construite au nord. Après ces nombreuses relocalisations, le tournoi a enfin trouvé une résidence permanente dans la banlieue de Lille, à Villeneuve-d’Ascq (Nord), pour le premier tour, tandis que les phases finales se dérouleront toujours à l’Arena Bercy.
Martin Fourcade, président de la commission des athlètes de Paris 2024, a défendu en mars 2022 un modèle de Jeux plus vertueux. Cependant, ce choix tardif n’a pas emporté l’adhésion des concernés. Andrew Albicy, capitaine de l’équipe française de basketball, a réagi en exprimant son doute sur l’intérêt de Fourcade pour le basketball. Pour sa part, Nicolas Batum, qui a participé au championnat d’Europe de basketball à Lille en 2015, avoue que la salle est excellente, mais déplore le déplacement loin de Paris : « Cela nous prive de la cérémonie d’ouverture ».
Les basketteurs entreront en jeu le jour suivant la grande parade sur la Seine, le samedi 27 juillet pour affronter le Brésil. Par ailleurs, l’équipe féminine disposera de deux jours supplémentaires pour se préparer à leur premier match contre le Canada, le lundi 29 juillet. Elles pourront donc souvenir à la cérémonie, une perspective qui réjouit les joueuses mais inquiète leur entraîneur, Jean-Aimé Toupane : « Nous serons entourés d’innombrables athlètes et nous devrons continuer à agir en tant qu’équipe. »
L’information a suscité une réaction indignée aux Etats-Unis, un pays riche en médailles de basketball. Kevin Durant, la vedette des Phoenix Suns, s’est exclamé incrédule »C’est sérieux ? » en découvrant la localisation du tournoi en février. Les basketteurs américains, grands amateurs de la capitale de la mode, se sentent à l’aise à Paris qui abrite la plus vieille salle de basketball du monde, construite par l’organisation chrétienne YMCA à la fin du XIXe siècle.
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