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27 juillet 2024 23 h 09 min

JO 2024: Mkheidze, argent pour judoka français

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Le Champ-de-Mars, connu pour son histoire militaire et révolutionnaire française, a porté chance à nos judokas français. Le samedi 27 juillet, Luka Mkheidze a obtenu l’argent dans la catégorie des – 60 kg aux Jeux olympiques de Paris, juste après que sa compatriote, Shirine Boukli ait décroché le bronze dans la catégorie des – 48 kg.

Malgré sa déception d’avoir manqué l’or, le judoka de 28 ans se sent soulagé d’avoir surpassé sa performance aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021, où il avait gagné la médaille de bronze. « Je suis très heureux, j’adore cette médaille qui arbore la tour Eiffel », a-t-il mentionné. À l’issue du combat, il regrettait d’avoir manqué la médaille d’or. Mais ce sentiment s’est estompé en voyant la joie et la fierté de ses proches.

À l’angle de l’Arena Champs-de-Mars, qui se trouve entre l’Ecole militaire et l’Hôtel des Invalides, une statuette rendant hommage à Joseph Joffre semble guider ce soldat de première classe vers la victoire avec son bâton de maréchal. Tout bon militaire qu’il est, ce membre du bataillon de Joinville, formé de sportifs, a tout donné pour se conformer aux consignes, frôlant de peu la victoire.

À 10 heures, la journée a débuté avec Frédérique Jossinet, médaillée d’argent aux Jeux olympiques de 2004 à Athènes (catégorie – 48 kg), effectuant trois mouvements avec un autre bâton (de brigadier), en hommage à la tradition théâtrale française. Ce début a répondu aux attentes et ambitions des français et à l’excellence de ses judokas, grâce à l’élan et à la détermination de son petit judoka, pesant 60 kg pour une taille de 1,60m.

Sauvagerie sur les tatamis.

À Bercy, même si la foule était moins nombreuse que d’habitude, 8 000 supporters ont exprimé leur enthousiasme pour soutenir les Bleus. Aux antipodes de son expérience à Tokyo, où le silence dû à la pandémie de Covid-19 l’avait décontenancé, Luka Mkheidze a trouvé du réconfort dans le soutien du public, jusqu’à sa défaite en finale. « J’ai peut-être été trop généreux dans mes attaques », a été son analyse.

Mkheidze, le judoka français, a abordé chaque étape avec détermination. Il n’a laissé aucune chance à Ariunbold Enkhtaivan de Mongolie en huitièmes de finale. En quart de finale, il a les devants, en marquant un waza-ari dès le départ contre le Sud-Coréen Won-jin Kim. La demi-finale contre le Turc Salih Yildiz a été un moment de libération pour lui ; en montrant fièrement son cœur et en désignant le sol du bout des doigts, il a démontré qu’il était à sa place, dans cette arène électrique. Un moment significatif pour cet ancien réfugié géorgien.

Ses qualités reflètent parfaitement l’art martial japonais du judo, qui valorise à la fois l’humilité et l’esprit combatif. Luka Mkheidze est peut-être le judoka français le plus réservé, mais il dégage une douceur touchante et une gentillesse innée qui contraste avec sa férocité dans le dojo.

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