L’Everest peut être grimpé soit par sa face sud soit par sa face nord, cette dernière étant connue pour être la plus difficile. Cela crée des désaccords, notamment entre Guillaume Gille, le sélectionneur de l’équipe masculine de handball en France, et Olivier Krumbholz, son équivalent féminin. Ces divergences d’opinions sont typiques du sport et ne sont pas largement connues.
En handball, le pays organisateur bénéficie d’un privilège lors des Jeux Olympiques et des Championnats du Monde : il a le droit de choisir le groupe dans lequel il veut jouer après le tirage au sort. Cela est souvent dû à des raisons financières, car accueillir un grand tournoi est coûteux. Le pays hôte peut donc se concentrer sur les matchs attractifs, permettant de remplir rapidement les salles au début du tournoi. Dans le tournoi olympique, seuls les quatre premiers des deux groupes de six peuvent se qualifier pour les quarts de finale.
Les groupes sont constitués le 16 avril, à la Fédération française de handball à Créteil. Les équipes de gestion françaises ont alors quelques minutes pour déterminer leur choix.
La décision a été un contraste intéressant. Guillaume Gille a choisi l’option la plus dure, avec les Bleus affrontant le Danemark le 27 juillet, puis la Norvège le 29 juillet. Ces deux équipes sont parmi les favorites pour le tournoi olympique, ce qui augmente le défi.
D’un autre côté, Olivier Krumbholz a opté pour une approche moins difficile. Après avoir remporté leur match contre la Hongrie (31-28) le 25 juillet, pour leur premier match du tournoi olympique, les Tricolores rencontrent les Pays-Bas, puis le Brésil, l’Angola et l’Espagne.
En prévision des championnats internationaux depuis les Jeux de Tokyo de 2021, les équipes françaises et norvégiennes sont prévues pour être éloignées jusqu’à la finale prévue pour le 10 août au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq. Olivier Krumbholz, le coach, a choisi de mettre son équipe dans le groupe B pour éviter d’affronter toutes les équipes fortes en même temps, dans l’espoir d’entrer en phase finale avec plus d’énergie.
Il a notamment noté que certaines équipes pourraient utiliser beaucoup d’énergie pour éviter de devoir rencontrer la France dans le quatrième tour, car affronter les Françaises à ce stade du tournoi sera difficile. En outre, la Norvège et le Danemark, deux équipes sérieuses, auront un match très intense le 28 juillet qui pourrait avoir des répercussions sur leur forme physique. En effet, lors de la demi-finale de la Coupe du Monde le 15 décembre 2023, les Norvégiennes avaient difficilement gagné contre les Danoises (28-29 après prolongations) et avaient subi une perte d’énergie qui avait affecté leur performance finale contre la France (défaite des Norvégiennes 21-23).
En revanche, Guillaume Gille a une approche différente, déclarant qu’il est difficile d’identifier quelque chemin que ce soit comme étant plus facile que les autres, compte tenu de la composition des pools. Selon lui, son équipe devra face à la Norvège et au Danemark, deux adversaires de taille, dès le début. Donc, il faut commencer en force.
Les récents champions d’Europe, les Bleus, vont affronter l’équipe du Danemark à leur premier match. Selon Jérôme Fernandez, un célèbre consultant pour France Télévisions, cela est une décision judicieuse car l’équipe danoise est l’une des plus redoutables du tournoi. Fernandez affirme que ce match stratégique empêche les Bleus de rencontrer à nouveau les Danois jusqu’à la finale. Philippe Gardent, connu sous le nom de « Barjot » et consultant pour Franceinfo et France Inter, est d’accord avec cette analyse. Il déclare qu’il aurait fait la même chose car le handball français aspire à remporter au moins une médaille. Selon lui, cette tactique assure une place sur le podium pour Guillaume Gille tandis qu’Olivier Krumbholz a clairement pour objectif de décrocher l’or. Il note également que l’équipe féminine a plus de chances de remporter la victoire que l’équipe masculine, en raison de leur domination sur la scène internationale du handball.
Il est crucial que l’équipe féminine gagne tous ses matchs de poule, sans quoi elles risquent de rencontrer des difficultés dès les quarts de finale. Par contre, pour l’équipe masculine, une défaite face aux Danois ne signifie pas pour autant la fin de leur parcours olympique.
Les groupes féminins sont composés comme suit : Groupe A : Norvège, Allemagne, Slovénie, Suède, Danemark, Corée du Sud et Groupe B : Hongrie, Pays-Bas, Espagne, France, Brésil, Angola. Les matchs de groupes auront lieu du 25 juillet au 3 août à l’Arena Paris Sud Porte de Versailles.
Dans le Groupe A, nous avons le Japon, la Suède, l’Allemagne, la Croatie, l’Espagne et la Slovénie. Par contre, le Groupe B se compose de l’Argentine, de l’Égypte, de la Hongrie, de la Norvège, du Danemark et de la France. La phase des groupes, également connue sous le nom de tour préliminaire, se déroulera du 27 juillet au 4 août à l’Arena Paris Sud Porte de Versailles.