Un cri aigu résonne dans la salle : » Weeeeeeeemby ! « . Accroché à demi aux barrières qui surplombent la sortie des vestiaires, un jeune garçon appelle le grand numéro 32 de l’équipe de basket-ball française qui quitte le terrain de la CO’Met à Orléans, ce dimanche 21 juillet. Tous les regards sont tournés vers Victor Wembanyama, il donne des coups de mains à ceux qui sont tendus vers lui, signe quelques objets et offre des sourires aux fans qui l’attendent.
En trois semaines de préparation pour les Jeux Olympiques, la nouvelle sensation du basket mondial a pu mesurer son niveau de popularité dans son pays natal. Il est maintenant prêt à enflammer Lille, où l’équipe française débutera ses Jeux le samedi 27 juillet, à 17 h 15, contre le Brésil.
Que ce soit à Rouen, Orléans, Montpellier ou Lyon, partout où l’équipe française a joué, les maillots bleus portant le numéro 32 sont omniprésents. Après une première saison réussie en NBA, le championnat professionnel américain où il a été couronné « rookie of the year » (nouveau venu de l’année), le public français était impatient de voir la nouvelle star internationale évoluer devant eux. Et ils n’ont pas été déçus.
Malgré des performances en préparation inférieures à leurs attentes, avec quatre défaites consécutives, Victor Wembanyama a tenu son rang. « Vous avez un joueur incroyable », remarque Brian Goorjian, le sélectionneur de l’Australie, dernière équipe à avoir affronté les Bleus. « Il est vraiment difficile de jouer contre lui. En défense, il est partout et intimide tout le monde. Il peut shooter de loin, il est mobile et il est encore très jeune. » Un genre d’arme secrète, ou un « atout majeur », selon les mots du sélectionneur français, Vincent Collet.
« Transformation de Wemby »
Depuis ses premiers pas avec l’équipe nationale au cours de la saison 2022-2023, « Wemby » a connu une véritable métamorphose. Sa taille initiale de 2,19 mètres a augmenté pour atteindre 2,21 mètres selon les chiffres du CNOSF lors de ces Jeux Olympiques, et peut-être plus. La NBA l’estime même à 2,24 mètres. Mais ce n’est pas tout, son rôle au sein de l’équipe des Bleus s’est également élargi.
Dans une équipe qui ne manque pas de personnalités fortes et qui a su se distinguer sur la scène internationale ces cinq dernières années (médaille de bronze à la Coupe du monde 2019, médaille d’argent aux Jeux olympiques de Tokyo et à l’Euro 2022), la question ne se pose même pas. Andrew Albicy, sans la moindre hésitation, affirme avant même le début de la préparation : « Victor est et sera l’élément clé de l’équipe, nous en sommes tous convaincus ». Capitaine lors des compétitions internationales, et ce en l’absence des joueurs de la NBA, le petit meneur (1,78 mètre) assure que toute l’équipe est guidée par le charisme de sa « licorne », une expression utilisée en basket pour décrire un joueur qui défie les règles de la physique. Peu importe que Victor Wembanyama soit encore un peu vert en sélection (quatre matches avant les Jeux Olympiques d’été), le talent fait fi de l’expérience.
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