Pourquoi l’équipe féminine hongroise de handball est-elle rouge, adhésive et inébranlable pendant une heure? C’est la question que l’on pourrait poser à la lumière du tournoi des Jeux Olympiques 2024 du jeudi 25 juillet. Les Françaises, anciennes championnes olympiques et mondiales, ont réussi à vaincre les Hongroises 31-28. Cependant, cette victoire a été laborieuse face à une équipe qui a su honorer son riche historique dans le tournoi, avec des médailles de bronze en 1976 et 1996, et une d’argent en 2000.
Cela fait écho au tournoi précédent de Tokyo en 2021, où lors de leur premier match, les Bleues étaient parvenues à vaincre les Hongroises par un seul point (30-29). Olivier Krumbholz, l’entraineur de l’équipe, a avoué qu’il était plutôt satisfait de la performance mais a déclaré que le match aurait pu tourner en leur défaveur. Il a noté leur difficulté à rester calmes, leur perte trop fréquente de ballons et l’habileté de leurs adversaires à tirer. Pourtant, le soutien spectaculaire des 6 200 spectateurs réunis à l’Arena Paris Sud de la Porte de Versailles a sans doute apporté un élan positif.
En début de match, les Françaises semblaient désorientées et ont rapidement été dépassées par un écart de quatre points (2-6). Mais les hongroises semblaient avoir à l’avance étudié soigneusement les jeux des françaises et ont réussi à bloquer leurs passes habituelles, limitant leur capacité à mettre en place leur jeu habituel.
Chloé Valentini, bien qu’elle ait été la meilleure buteuse française lors du dernier championnat du monde, a eu du mal à s’illustrer pendant le match, tout comme ses consoeurs ailières françaises. Olivier Krumbholz a toutefois réussi à inverser la tendance en faisant des changements après le premier quart, qui ont rapidement donné des résultats positifs. Grâce notamment à la collaboration entre Méline Nocandy et Orlane Kanor, les Bleues ont réussi à revenir dans le match et égaliser à la 17e minute pour arriver à 8-8. Elles ont ensuite pris les devants, atteignant une avance de trois buts (15-12) avant la pause.
Estelle Nze Minko, la capitaine, a brillé dans le dernier quart d’heure de la partie, marquant quatre buts avec son style unique, combinant vitesse et agilité. Elle a prouvé qu’il est possible de débuter de manière décevante mais de finir en étant la meilleure buteuse de l’équipe, avec six buts à son actif. « Un match de handball dure bien soixante minutes », a-t-elle noté avec un sourire à la fin du match, rappelant l’importance de la persévérance.
Toutefois, malgré la performance remarquable de Hatadou Sacko, qui a remplacé Laura Glauser en tant que gardienne française lors de la deuxième mi-temps, les Hongroises sont restées compétitives jusqu’à la fin, se rapprochant à un point de l’équipe française à la 41e minute (19-18).
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