Imaginez un stade rempli à craquer, parsemé d’une touche de phases finales, garni de deux tas de joueurs, certains encouragés sans limites, d’autres conspués sans réserve – et secouez le tout. « L’atmosphère sera électrisante », avait prédit Varian Pasquet dans l’après-midi. Son équipe, l’équipe de rugby à VII de la France a réussi à franchir l’étape des quarts de finale du tournoi olympique le jeudi 25 juillet, en battant l’Argentine avec un score de 26 à 14, dans un stade en effervescence. Les Bleus, qui auraient pu être exclus de « leurs » Jeux Olympiques avant même la cérémonie d’ouverture, disputera une demi-finale olympique le samedi à 15 h 30.
Stephen Parez-Edo a été impressionné par l’atmosphère, déclarant qu’il avait déjà vécu ce genre d’ambiance mais comme spectateur lors d’un match du XV de France. Avant même l’entrée des Français sur le terrain, le public du stade impatient lançait des « Marseillaise » et des « Allez les Bleus » en direction des joueurs du premier quart de finale de la soirée (remporté par l’Afrique du Sud, prochain adversaire des Français en demi-finale).
Antoine Zeghdar confirme cette situation inédite sur le circuit à VII : « Entendre le stade nous encourager nous pousse à nous surpasser. Et quand ‘Toto’ a marqué l’essai final, nous étions tous remplis de joie. » Antoine Dupont, avec son audacieux essai à la toute dernière seconde, a donné du fil à retordre aux Argentins pour marquer l’occasion. L’instant où les Bleus ont forcé leur passage en demi-finales restera gravé dans leurs mémoires.
L’audace initiale dans l’arène dyonisienne a été oubliée mercredi, comme l’évoque Aaron Grandidier-Nkanang. «Peut-être que nous avons realisé que nous sommes en train de jouer les Jeux Olympiques chez nous. Peut-être que nous avons retrouvé cette détermination qui nous manquait mercredi», dit-il. Grâce à ses deux essais et un plongeon défensif qui a privé les Argentins d’une percée, l’arrière français a joué un rôle crucial dans la qualification des Bleus. L’enceinte était à nouveau remplie lorsqu’ils ont marché sur leur terrain olympique.
Le sélectionneur Jérôme Daret avait exprimé mercredi, après le début un peu réservé de son équipe: «Nous n’avons pas montré notre meilleur rugby, mais nous avons la possibilité de changer le cours des choses». Un match nul contre les Etats-Unis (12-12) et une victoire laborieuse contre l’Uruguay (19-12), ont confirmé à ses joueurs qu’ils devaient «monter d’un cran». Ils ont ensuite affronté les Fidji, doubles champions olympiques, reconnus comme les meilleurs dans ce sport, selon Daret. Bien qu’ils aient perdu (12-19), les coéquipiers d’Antoine Dupont ont montré une nouvelle détermination avant d’affronter le quart de finale. «Nous avons réussi à repasser à l’offensive et nous espérons pouvoir dominer les Argentins», ajoutait Stephen Parez-Edo. Seulement 37.73% de l’article est encore à lire. La suite est disponible uniquement pour les abonnés.