La ville américaine de Salt Lake City, dans l’Utah, a été choisie par le Comité international olympique (CIO) pour accueillir les Jeux olympiques d’hiver 2034. Cette annonce a été faite le mercredi 24 juillet, marquant la deuxième fois que la cité sera l’hôte des Jeux, après ceux de 2002. De plus, cela signifie que les États-Unis accueilleront une autre édition des JO en moins de dix ans, avec les Jeux d’été prévus pour Los Angeles en 2028.
Cette décision du CIO, qui a mis Salt Lake City dans une « conversation ciblée » en novembre, a été officiellement approuvée par 83 voix, face à six voix opposées et six abstentions. Frasier Bullock, le directeur de la candidature de la ville, a confirmé que « tout est prêt, tout est en place » pour les jeux.
Toutefois, la sélection est venue avec une clause d’annulation qui est une réaction à l’affaire récente impliquant 23 nageurs chinois ayant été testés positifs en 2021 sans recevoir de sanctions. De manière inédite, le CIO a stipulé dans son accord avec Salt Lake City que les Jeux pourraient être annulés si « l’autorité suprême de l’Agence mondiale antidopage [AMA] n’est pas entièrement respectée ».
Cette situation tendue a été aggravée par l’ouverture d’une enquête pénale aux États-Unis sur la gestion de cette affaire par l’AMA, ce qui inquiète le CIO et les fédérations internationales. Ils craignent que les États-Unis ne cherchent à se positionner comme le nouveau gendarme du contrôle antidopage sous le prétexte de la loi Rodchenkov, affirmant ainsi une compétence extraterritoriale.
Le respect de l’Autorité mondiale antidopage (AMA) est une exigence à laquelle les organisateurs futurs et le Comité Olympique et Paralympique des États-Unis (USOPC) sont tenus de se conformer selon John Coates. Il est demandé à ces derniers de s’impliquer dans des discussions avec diverses entités américaines afin de faire pression sur Travis Tygart, responsable de l’antidopage aux États-Unis, et le gouvernement. L’objectif est de garantir que ces autorités se conforment pleinement à l’autorité de l’AMA.
Fraser Bullock et Gene Sykes, le président de l’USOPC qui devrait être élu au CIO mercredi après-midi, ont tous les deux renouvelé leur engagement à soutenir l’AMA en tant qu’autorité antidopage définitive. Thomas Bach, le président du CIO, a déclaré, selon l’Agence France-Presse, que l’organisation peut compter sur leur soutien pour résoudre ce problème.
Plus tôt dans la journée, les Alpes françaises ont obtenu le droit d’organiser les Jeux Olympiques d’hiver de 2030, bien qu’elles n’aient pas réussi à fournir les engagements financiers requis par le CIO en raison de la situation politique actuelle en France.