Il n’y avait pas beaucoup de suspense en jeu. C’est devenu encore plus clair lorsque Thomas Bach, le chef du Comité International Olympique (CIO), a assuré le mardi 23 juillet, que le vote du CIO soutenant la candidature des Alpes françaises pour héberger les Jeux Olympiques d’hiver 2030 dépendait de l’engagement financier de l’Etat et des deux régions proposant le projet – Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Malgré ces conditions, l’issue du vote était presque certaine.
Le mercredi 24 juillet, les membres du CIO ont finalement décidé (avec 84 votes pour, quatre contre et sept abstentions) d’attribuer les 26e Jeux Olympiques d’hiver aux Alpes françaises, bien que sous conditions. La satisfaction et surtout le soulagement étaient évidents parmi les Français.
Ces dernières semaines, le projet français a connu des hauts et des bas, étant le seul en lice suite à l’élimination des candidatures suisse et suédoise par le CIO fin novembre 2023. La ville de Salt Lake City (Utah) a en effet été sélectionnée par Lausanne (Suisse) pour accueillir les JO d’hiver 2034.
Cependant, la dissolution surprise annoncée par le président français Emmanuel Macron le 9 juin, suivie par l’incertitude institutionnelle après le second tour des élections législatives le 7 juillet, a créé une « situation très particulière », comme le décrivait Mark Adams, le porte-parole du CIO, lors de la commission exécutive de l’organisation, le samedi 20 juillet.
Comme il l’a exprimé : « Le CIO n’aime pas vraiment prendre des risques ».
Le Premier ministre Gabriel Attal, étant à la tête d’un gouvernement démissionnaire en charge des affaires courantes, ne pouvait plus fournir, dans les derniers instants avant le vote du CIO, la lettre de garantie confirmant l’engagement financier de la France. Néanmoins, c’est un droit inhérent au poste de premier ministre. Le futur gouvernement et sa couleur politique détermineront grandement le niveau de soutien apporté au projet.
« Le CIO tend à éviter les risques. Si cette décision a été prise, c’est parce que Thomas Bach est persuadé que nous fournirons cette garantie », a déclaré David Lappartient, président du Comité national olympique et sportif français, suite au vote. Selon lui, bien qu’il puisse être difficile à l’heure actuelle de trouver une majorité gouvernementale en France, une majorité est en faveur des Jeux.
Une semaine auparavant, il n’exprimait aucune inquiétude à l’idée d’une coalition gouvernementale de gauche. Malgré l’opposition des Ecologistes et de La France Insoumise, il est persuadé que le Parti socialiste et le Parti communiste se rangeraient en faveur des Jeux Olympiques d’hiver, et affiche sa conviction à propos de sa capacité de persuader les Ecologistes du modèle durable des JO 2030.
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