Selon Yiannis Exarchos, 59 ans, Directeur Exécutif d’OBS (Olympic Broadcasting Services), la diffusion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024 sera « la production audiovisuelle la plus gigantesque jamais vue », incluant films et événements sportifs. OBS, une filiale du Comité International Olympique (CIO) a été créée après Pékin 2008 pour gérer les sons et images des Jeux.
Exarchos se remémore qu’à Athènes en 2004, « nous avions produit 3000 heures de contenu ». Cependant, vingt ans après, à Paris, « nous prévoyons de produire 11000 heures ». À Athènes, tous les médias audiovisuels combinés avaient diffusé 35000 heures de contenu, alors qu’à Paris, « nous anticipons 500000 heures sur toutes les plateformes ».
Plus de 4 milliards de personnes sont attendues pour regarder ces Jeux, et OBS a requis une infrastructure gigantesque pour cela. « Huit mille personnes (47% de femmes, ce qui est une quasi-égalité, une première), provenant de plus de 100 pays, 1100 au centre de radiodiffusion de Bourget (Seine-Saint-Denis) et le reste sur les lieux de compétition », détaille Exarchos.
La cérémonie d’ouverture du 26 juillet sera le premier défi. La cérémonie de Pékin 2008 continue de détenir le record de la plus grande audience avec un milliard de téléspectateurs. Exarchos espère surpasser ce record à Paris, car il prétend que « la cérémonie sera extraordinaire ».
France Télévisions restera le seul diffuseur gratuit officiel des JOP.
Pour la première fois dans l’histoire de la télévision publique, France 2 et France 3 consacreront exclusivement leur programmation aux Jeux Olympiques du 26 juillet au 11 août et aux Jeux Paralympiques du 28 août au 8 septembre. Seuls les bulletins d’informations et les programmes religieux ne seront pas affectés. « À ce stade, nous passerons à France 5 », annonce Laurent-Eric Le Lay, directeur des sports du groupe, au Monde.
En plus de ses chaînes traditionnelles, France Télévisions comptera également sur sa chaîne numérique, France.tv Paris 2024, inaugurée le 8 mai lors du lancement du relais de la flamme. Cependant, ce système, limité à trois flux en simultané, ne permettra pas de délivrer l’intégralité des compétitions.
Le groupe public a investi lourdement dans cette entreprise, fort du succès des Jeux de Tokyo en 2021. Plus de 50 millions de français avaient regardé (au moins une minute) les épreuves, soit une augmentation de six millions par rapport à Rio 2016. Quant aux Jeux Paralympiques, ils avaient attiré vingt-quatre millions de téléspectateurs. Pour couvrir ces événements, entre 200 et 250 journalistes seront déployés.
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