Malgré les incertitudes politiques en France suite à la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin, Michel Cadot n’a pas failli à sa mission de veiller à ce que les Jeux olympiques et paralympiques soient livrés dans les conditions optimales. Il a reconnu qu’il y a eu des turbulences après le premier tour des élections législatives, le 30 juin, avec la menace d’un gouvernement d’extrême droite, mais insiste qu’il n’y a pas eu de déstabilisation.
Cadot, qui travaille comme délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques (Dijop), a expliqué à Le Monde qu’il n’aime pas être distrait de son rôle, particulièrement dans son bureau situé dans l’élégant 7ème arrondissement de Paris, à l’Hotel de Cassini.
Il précise que les décisions structurales majeures liées à la politique sont déjà en cours et que l’attention est désormais portée sur les détails et les dernières modifications. Il fait référence à ce processus comme la « facilitation du dernier kilomètre ». En outre, il a suggéré que la décision du Président Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale était une indication de sa confiance dans la bonne organisation des Jeux.
La Dijop, qui est directement liée au Premier ministre, a su évoluer au fil du temps. Cadot, le haut fonctionnaire âgé de 70 ans, a mis l’accent sur l’importance de la « plasticité » pour faire face aux situations changeantes.
Le but continu est toujours de synchroniser les services de l’Etat engagés dans les Jeux, tels que les ministères de l’intérieur et des sports, les préfectures de police et de la région Île-de-France, avec d’autres participants essentiels. Parmi ceux-ci figurent le Comité d’organisation de Paris 2024, la société Solideo, responsable des constructions olympiques, la Ville de Paris et diverses collectivités territoriales impliquées. La délégation a joué un rôle majeur dans la prise de décisions importantes sur les questions budgétaires et de sécurité en 2022-2023, bien qu’elle soit désormais un peu moins présente.
Le délégué est très respecté par les fonctionnaires élus. Lors de chaque mention du nom du délégué interministériel, la réaction est presque toujours : « Heureusement que nous avons Michel ! ». Bien qu’il soit moins célèbre qu’Anne Hidalgo, la mairesse de Paris, Tony Estanguet, le président du Comité, ou Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des sports et des Jeux, le délégué de Dijop est perçu par beaucoup comme le véritable chef des JO. Que ce soit pour la cérémonie d’ouverture, le budget ou les transports, il ne laisse rien passer. Personne ne comprend mieux les détails minutieux du projet olympique que lui.
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