Le 19 Juillet 2024, l’Aranui 5, un cargo destiné au transport de passagers et de marchandises, est arrivé dans la baie de Vairao, associé à la péninsule tahitienne de Taiarapu. Avec environ 140 membres d’équipage prêts, ils ont préparé le cargo pour héberger vingt-huit athlètes jusqu’au 6 août, participant aux épreuves de surf des Jeux Olympiques de Paris. Ces épreuves se dérouleront du 27 au 30 juillet, sur la vague de Teahupoo. Il est important de noter que c’est la « première fois qu’un village olympique flottant est utilisé », remarque Julie Maugey, la directrice de l’établissement.
Tôt le matin, avant le lever du soleil, l’équipage a quitté Papeete, le port d’attache de l’Aranui qui se trouve à trois heures de navigation. Teiki Tauatetua, responsable de l’entretien et de la propreté, exprime son enthousiasme : « Nous allons accueillir des champions de surf, pas n’importe qui ».
Cette décision inhabituelle d’utiliser un « village sur l’eau » n’étant pas complètement inattendue. L’objectif initial était de rénover un hôtel local pour accueillir les différentes délégations, mais suite à un imprévu, cette option a été choisie à la place, malgré un coût élevé de 3,7 millions d’euros. « En prenant en compte la disposition du site, affréter un navire de croisière a toujours été notre plan B », dit le ministère des sports, de la jeunesse et de la prévention contre la délinquance du gouvernement polynésien. Le navire sera amarré à une vingtaine de minutes de la compétition, impliquant que les surfeurs devront utiliser des navettes maritimes pour se rendre sur le lieu.
Bien que la mer soit relativement tranquille, l’amarrage d’une barge au cargo n’est en rien une tâche facile. À l’accueil, un groupe de bienvenue s’entraîne, arborant des guirlandes de fleurs et jouant des ukulélés. Cette animation est un avant-goût de la riche culture polynésienne qui attend les délégations au sein du village olympique.
L’espace comprend des bars, un restaurant, un spa, une bibliothèque, et même une salle de sport qui a été récemment déplacée du pont 2 au pont 9 afin de permettre aux athlètes de profiter d’une vue sur le lagon. « Nous n’avions qu’une semaine pour tout réorganiser, modifier la décoration et nous assurer que tout respecte les exigences spécifiées », explique Hélène Elléouët. Hélène est une étudiante en première année de BTS tourisme au lycée hôtelier de Tahiti et fait actuellement un stage en tant que réceptionniste sur le navire. « Je trouve que c’est incroyable de pouvoir travailler ici pour les Jeux Olympiques. Ce n’est pas une occasion qui se présente souvent », dit-elle.
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