La Fédération française d’athlétisme (FFA) a pris les mesures nécessaires en lançant une action en justice suite aux allégations de violences conjugales portées contre l’athlète olympique Wilfried Happio. Les accusations ont été relayées par le journal Le Monde, selon un communiqué diffusé à l’Agence France-Presse jeudi 18 juillet. En raison de ces accusations, la FFA a informé le procureur de la République en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale. Simultanément, la fédération a engagé une procédure disciplinaire interne. La FFA a réaffirmé que la participation de Happio aux Jeux olympiques de Paris n’est pas remise en question en attendant le verdict de justice, soulignant qu’il est présumé innocent. Mercredi, une enquête du Monde révélait qu’une ancienne petite amie de Happio, spécialiste du 400 m haies, l’accusait de violences conjugales chroniques en 2018 et 2019. Happio n’a pas répondu aux demandes d’information du journal. Son avocat, Anthony Mottais, a indiqué que son client « conteste fermement être un individu violent ou misogyne, ou tout autre adjectif qui pourrait être associé à cet état d’esprit ».
Wilfried Happio a fait face à des accusations de violence de la part de femmes à deux occasions distinctes. Au cours de l’automne 2020, une femme avec qui il avait brièvement fréquenté et qui était une sauteuse triple, avait déposé une plainte pour agression suite à un incident survenu le 27 août 2020 dans le parking d’un restaurant rapide. À l’été 2022, une autre plainte a été déposée contre Happio par une athlète de l’Insep, l’accusant de l’avoir agressée sexuellement quelques mois plus tôt, en septembre 2021. Cependant, ces deux cas ont été clos sans aucune poursuite.