« Que se passerait-il si le premier match de la Ligue des Nations de Football opposant la Belgique et Israël, prévu pour le 6 septembre, n’était pas joué au stade Roi Baudouin à Bruxelles comme initialement prévu, mais en Hongrie ? Les autorités locales se sont appuyées sur des questions de sécurité pour exprimer leur opposition à la tenue du match, craignant qu’il ne provoque des affrontements violents.
Depuis plusieurs semaines, cette question stimule les débats du conseil municipal de la capitale belge. Mourad Maimouni, un élu indépendant, avait présenté une motion à la fin de l’hiver demandant l’interdiction du match, non pas par peur pour la sécurité publique, mais pour dénoncer la situation difficile du peuple palestinien à Gaza. Pour Mathilde El Bakri, membre élue du Parti du travail (extrême gauche), Israël, qu’elle qualifie d' »État d’apartheid », ne devrait pas être un « adversaire sur le terrain ». Néanmoins, la droite libérale prône l’organisation d’un match à huis clos.
Le 19 juin, le bourgmestre socialiste Philippe Close a exprimé son refus de « mobiliser toutes ses forces de police pour le football ». Benoît Hellings, son adjoint responsable des sports, a souligné le « risque élevé » d’émeutes, avec des manifestations potentielles et des contre-manifestations prés du stade, à proximité des ambassades et ailleurs. Il a ainsi conclu que la tenue du match à Bruxelles était impossible en raison du risque pour les spectateurs, les joueurs, les habitants et les forces de l’ordre.
La discution concernant le déplacement du match en Hongrie a donc été initiée. »
Une série d’élections locales sont prévues en Belgique au commencement d’octobre, et il semblerait que les officiels de la ville souhaitent ardemment écarter toute éventualité de conflits. C’est d’autant plus important en rappelant l’attaque terroriste qui a eu lieu en octobre 2023 lors d’un match au stade Roi-Baudouin; le match qualificatif entre la Belgique et la Suède pour l’Euro avait dû être suspendu à la suite de l’agression de supporters suédois par un Tunisien radicalisé. Ce tragique événement avait entraîné la mort de deux individus.
A l’appel de Piet Vandendriessche, le directeur général de l’Union royale belge de football (URBSFA), diverses villes telles que Liège, Anvers, Bruges, Gand et Louvain, y compris la localité d’Anderlecht, ont toutes refusé d’héberger le match Belgique-Israël. De ce fait, l’UEFA, l’organisation européenne responsable de la Ligue des Nations, a été sollicitée pour trouver une solution. Reconnaissant la délicatesse de la situation, l’organisation a suggéré que le match soit délocalisé à la Pancho Aréna, un stade de 4 000 places situé à Felcsut, à 45 kilomètres de Budapest.
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