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« Tour de France 2024: Duel Pogacar-Vingegaard »

C’est l’aube de leur course, mais déjà, ils sentent comme si c’était la dernière. Le vendredi 12 juillet, lors de la 13ème étape du Tour de France entre Agen et Pau, rien n’est plus difficile, rien n’est plus majestueux, surtout pendant la première heure. C’est une étape de transition trompeuse avant les Pyrénées, remportée par le sprinteur belge Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck). Cependant, on retiendra principalement une évasion de frissons et d’effroi, un fait qui mérite d’être raconté du point de départ, uniquement du point de départ.

La folie peut être résumée par des noms, des expressions et des actions. Kilomètre zéro: le belge Victor Campenaerts (Lotto-Dstny) lance une attaque, ignorant les préparations habituelles. Le départ factice, tracé entre le podium de présentation et ledit kilomètre zéro, remplit déjà ce rôle, à l’instar de l’espace devant les bus des équipes où les cœurs s’échauffent sur des vélos stationnaires.

Victor Campenaerts, le coureur qui n’aime pas calculer, détenteur du record de l’heure en 2019, est donc le premier à charger. Il est rejoint par le champion du monde Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) et le porteur du maillot à pois, Jonas Abrahamsen (Uno-X Mobilité), un homme qui a passé presque la moitié de ce Tour de France en première position. Autour d’eux se forme une « évasion royale », avec des concurrents qui se transforment en dignitaires des provinces, dégustant dans un fumoir. Il semblerait que le parcours traverse des champs de tabac et des vignes d’Armagnac.

L’athlète belge Wout van Aert de l’équipe Visma-Lease a bike a exprimé sa joie après une première heure de course effrénée, atteignant des vitesses moyennes supérieures à 50 km/h, comme si la ligne d’arrivée était juste au coin de la rue. Cependant, il admet qu’il a eu des moments de peur comme ses contemporains. Adam Yates de l’équipe UAE Team Emirates, un cycliste britannique connu pour ses compétences en montée, avait rejoint le groupe de tête au lieu d’attendre l’épreuve du Tourmalet, le 13 juillet. Son talent de grimpeur donnait à l’échappée une qualité de « royale », capable de maintenir une grande vitesse même sur un terrain peu escarpé.

Le tour de force de Yates posait un défi à Vingegaard et Van Aert, les forçant à pousser leurs équipes à l’avant du peloton. Cette situation s’explique par le fait que Yates était 8e au classement général, remontant à la 7e place durant cette étape, suite à l’abandon de Primoz Roglic de l’équipe Red Bull-Bora Hansgrohe, encore sous le choc de sa chute dans le Massif central le 11 juillet. Si l’écart se creusait et que Yates prenait un peu plus d’avance, l’équipe UAE-Emirates aurait pu avoir deux hommes en position de force pour mettre la pression sur Jonas Vingegaard.

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