À l’ombre, une imposante robe bleue flotte majestueusement vers les cieux. Ornée d’un numéro 9 blanc et du nom « Parker », elle déclenche des pétards, montant avec lenteur. On a beaucoup parlé de cette tunique, spécialement le vendredi 12 juillet, à l’Arena LDLC de Décines-Charpieu, près de Lyon. Une tunique bleue, surtout. Juste treize jours avant la cérémonie inaugurale des Jeux olympiques de Paris 2024, les équipes françaises de basketball, hommes et femmes, ont disputé un match de préparation, avant la cérémonie d’hommage au maillot de Tony Parker, le meilleur joueur de l’histoire du basketball français.
Ayant rêvé d’une double opposition contre les deux équipes américaines – femmes et hommes – pour cette soirée de gala, la Fédération française de basketball (FFBB) a opté pour un adversaire de taille. La Serbie, avec à sa tête chez les hommes la superstar de la NBA Nikola Jokic, s’est confrontée aux Bleus et Bleues lors de la cérémonie d’ouverture. Et bien que les coéquipières de Marine Johannès aient remporté leur match haut la main (85-63), Victor Wembanyama et sa bande sont repartis de la région lyonnaise abattus (67-79), avec un souvenir en tête : le chemin vers une médaille olympique sera parsemé d’obstacles.
Après le succès frileux des Françaises face à leur ennemie de toujours – les Serbes les ont notamment détrônées lors des finales de l’Euro 2015 et 2021 – démontrant l’ambition de leur entraîneur Jean-Aimé Toupane d’appliquer une pression constante sur ses adversaires tout au long du match, la partie qui s’est déroulée ensuite n’avait d’amical que le titre.
« C’était pitoyable du début à la fin ».
Les Bleus étaient conscients du défi posé par la Serbie, et plus particulièrement par Nikola Jokic, lauréat du titre de meilleur joueur de la NBA pour la troisième fois cette année et champion la saison dernière, lors de leur affrontement. Au milieu des festivités du basket français, ils étaient déterminés à rendre justice à leurs chandails. « Je chéris ce maillot bleu », déclarait Victor Wembanyama, la veille, lors d’un entraînement au complexe sportif rhodanien. Il a encore une fois prouvé son talent vendredi sur le terrain, marquant sept des neufs premiers points de l’équipe (14 en total), après avoir manqué la revanche contre l’équipe nationale allemande à Montpellier (où ils ont perdu 65-70).
Cependant, l’équipe de Serbie a rapidement posé des défis importants à l’équipe de Rudy Gobert. « La Serbie est l’une des équipes les plus fortes du monde. Hormis l’équipe américaine, je pense qu’elle sera notamment redoutable aux Jeux olympiques », avertissait l’entraîneur des Bleus, Vincent Collet, jeudi. « Nous devons nous attendre à une compétition féroce. » Et effectivement, il l’a eu.
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