Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a annoncé le 11 juillet que Florent Manaudou et Mélina Robert-Michon seront les porte-drapeaux de l’équipe française lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, qui aura lieu le 26 juillet.
Manaudou, 33 ans, est un nageur qui a remporté les Jeux olympiques de Londres en 2012, et Robert-Michon, 44 ans, est une lanceuse de disque qui a été vice-championne olympique à Rio en 2016. Ils ont été choisis parmi une délégation de 565 athlètes olympiques et 240 athlètes paralympiques, dont treize étaient en lice pour le rôle de porte-drapeau. D’autres candidats notables étaient Sofiane Oumiha (boxe) et Renaud Lavillenie (athlétisme) pour les hommes, et Camille Lecointre (voile), Wendie Renard (football) et Romane Dicko (judo) pour les femmes.
Pour les Jeux paralympiques qui commencent le 28 août, le CNOSF a choisi Nantenin Keita, para-athlète médaillée à Pékin en 2008, à Londres et à Rio, et Alexis Hanquinquant, paratriathlète médaillé d’or à Tokyo en 2021 pour sa première participation aux Jeux Olympiques, comme porte-drapeaux.
Robert-Michon, qui célèbrera son 45e anniversaire le 18 juillet, participera à ses septièmes Jeux Olympiques à Paris, après avoir fait ses débuts il y a vingt-quatre ans. En tant que lanceuse de disque, elle a gagné sa 70e sélection en équipe de France et s’est établie comme une figure importante de l’athlétisme français, ce qui en fait une candidate logique pour porter le drapeau lors de la cérémonie d’ouverture. Le processus de sélection a suscité des critiques.
Le champion olympique de natation, Florent Manaudou, se prépare pour ses quatrièmes Jeux olympiques à Paris. Autrefois dans l’anonymat de sa sœur Laure, il est devenu une célébrité en remportant de manière inattendue le titre du 50 m nage libre aux Jeux olympiques de Londres à l’âge de 21 ans. Aux Jeux olympiques de Rio quatre ans plus tard, il n’a pas réussi à répéter le même exploit et s’est contenté d’une médaille d’argent au 50 m nage libre, en dépit d’être le favori. Il a également remporté une autre médaille d’argent dans le relais 4×100 m.
Épuisé par la routine de l’entraînement de haut niveau, il choisit de se retirer de la natation pour se consacrer au handball à Aix-en-Provence. Cependant, il se met au défi au printemps 2019 de revenir à la natation, juste quinze mois avant les Jeux olympiques de 2020, qui ont été reportés d’un an en raison de la pandémie de Covid-19. Défi relevé ! Moins de deux ans et demi après son come-back, et neuf ans après son premier sacre olympique, il remporte une médaille d’argent aux Jeux olympiques de Tokyo.
Le système de sélection a été largement critiqué. Chaque fédération avait la possibilité de proposer deux candidats, un homme et une femme, à condition de respecter trois critères. Premièrement, il fallait ne pas avoir déjà occupé ce poste. Par conséquent, Clarisse Agbégnénou, qui avait précédemment été porte-drapeau de l’équipe française lors de la pandémie à Tokyo, n’a pas pu se présenter. Elle a exprimé son insatisfaction à ce sujet sur X, déplorant que des personnes travaillent en coulisses pour imposer des conditions discriminatoires dans la désignation des porte-drapeaux.
La condition seconde, relativement vague, portait sur « l’éthique de l’athlète » et « la représentation des valeurs olympiques ». Cependant, elle n’a pas disqualifié la superstar du volleyball français, Earvin Ngapeth, qui a été impliqué dans plusieurs incidents juridiques (attaque d’un contrôleur de la SNCF ou harcèlement sexuel). Le dernier critère exigeait que les deux porteurs du drapeau n’appartiennent pas à la même fédération sportive.
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