Le 14 juillet ne verra pas la France en finale de l’Euro, occluant toute chance d’une célébration festive pour clore un début d’été tumultueux. Le mardi 9 juillet, à Munich (Allemagne), les Bleus ont atteint leurs limites et ont été vaincus sans réplique par une formidable équipe espagnole (1-2). L’équipe espagnole se battra en finale de la compétition le dimanche à Berlin contre le gagnant du match England-Pays-Bas (mercredi à 21h).
Après avoir vue des adversaires marquer dans leur propre but lors d’une séance de tirs, on pouvait croire que l’Euro offrirait continuellement un coup de main aux Français, masquant les défauts dans leur stratégie et les sauvant des situations funestes où leur inefficacité les conduisait. Cependant, aucune aide n’a été apportée pendant cette demi-finale. Ce qui fut flagrant était la supériorité espagnole sur les plans de la forme physique, du talent dans le jeu et de la maturité d’équipe.
Tout s’est déroulé trop rapidement pour une équipe de France dont la défensive, impressionnante depuis le début du tournoi, a succombé face à un groupe de jeunes talents ibériques brillamment inspirés. Durant cet Euro allemand plutôt fade, l’Espagne a démontré qu’une certaine audace dans le jeu est une stratégie efficace pour remporter des matchs et envisager un potentiel triomphe final, contrairement aux Bleus qui étaient surtout préoccupés par la création de « problèmes pour l’adversaire », selon les mots du sélectionneur Didier Deschamps.
Face à un adversaire redoutable, il était nécessaire de surpasser les performances présentes depuis le commencement du tournoi, tant dans la stratégie d’attaque que dans la précision face à la cage. On espérait le retour en forme des deux stars du tournoi, Antoine Griezmann, qui n’était pas dans le onze de départ mais a fait son entrée en cours de match, et Kylian Mbappé. Malheureusement, aucun d’entre eux n’a réussi à faire la différence contre une Espagne experte en défense par le maintien de la possession du ballon.
La France termine son parcours Euro avec un bilan offensive décevant : seulement quatre buts, y compris un penalty et deux buts marqués par leurs adversaires contre leur propre but. Cette statistique dévoile une précision insuffisante (uniquement 24 tirs réussis sur 98 tentatives) qui est significative de ce que nous avons observé tout au long de la compétition : des tirs certes, mais peu de mouvements offensifs réellement perturbants, une entente inadéquate entre les attaquants, des milieux hésitants à avancer, et des tireurs en manque de confiance. Didier Deschamps, l’entraineur, a reconnu que son équipe n’avait pas optimisé leur efficacité offensive, soulignant que tous les acteurs n’étaient pas complètement aptes pour ce tournoi.
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