C’est aux alentours de 23h30 à Hambourg, en Allemagne, que la France et le Portugal se préparent pour une série de tirs au but. Celle-ci fera suite à un quart de finale de l’Euro 2024, où aucun des deux adversaires n’a réussi à prendre l’avantage (0-0). Sur le terrain, les joueurs français se rassemblent autour de leur entraîneur, échangeant regards et quelques mots succincts. Les conséquences de 120 minutes de jeu sont incertaines, tout comme la désignation des cinq tireurs.
L’arbitre britannique, Michael Oliver, déclare que les tirs se dérouleront devant la section des fans portugais – les Français devront leur faire face. De plus, ils devront se confronter au gardien portugais Diogo Costa, qui s’est avéré être un véritable mur de défense durant le tournoi. Lors du tour précédent contre la Slovénie, il a stoppé trois tirs au but d’affilée, un exploit inédit. Enfin, les Bleus doivent surmonter leurs anciens échecs, rappelant les douloureuses défaites lors des tirs au but face à la Suisse en huitième de finale de l’Euro 2021 et en finale de la Coupe du Monde 2022 contre l’Argentine.
Tout commence rapidement avec Ousmane Dembélé qui se porte volontaire pour faire le premier tir. À peine le temps de réaliser que le match commence, il lance un ballon confiant, déjouant Costa. Quatre autres tirs français, bien positionnés et dosés, suivent, exécutés avec une assurance surprenante par des footballeurs improbables comme le milieu de terrain Youssouf Fofana, Jules Koundé, le défenseur, et l’attaquant Bradley Barcola, 21 ans, qui n’avait jamais tiré un pénalty dans leur carrière, puis le défenseur Théo Hernandez. Grâce au tir réussi d’Hernandez et à l’échec de Joao Félix du Portugal, la France se qualifie pour une demi-finale le mardi 9 juillet à Munich, contre l’Espagne.
Cela fait une pause de vingt-six ans depuis que la France a remporté une séance de tirs au but, avec le dernier coup réussi le soir de juillet 1998 au Stade de France par l’Italien Luigi Di Biagio. Avec les échecs de 2021 et 2022, suivant une autre finale de la Coupe du Monde perdue à cause d’un tir manqué contre l’Italie en 2006, cela a créé un mauvais parcours pour le football français. Depuis 2022, il y avait des doutes sur l’incapacité de Didier Deschamps et son staff à préparer les joueurs pour cet exercice particulier qui requiert de la clarté d’esprit après avoir poussé jusqu’à leurs limites.
Au début de l’année, ce problème a même causé un conflit interne à la Fédération Française de Football. Le directeur technique national, Hubert Fournier, a suggéré la mise en œuvre d’un « plan pour les tirs au but » visant à améliorer les équipes françaises. Cependant, cette idée a été rejetée par Deschamps, qui n’était pas disposé à permettre une interférence dans ses séances.
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