L’heure est à la célébration pour Didier Deschamps en bordure du terrain. Alors qu’il partage sa joie avec son équipe, ses joueurs, vivifiés par leur victoire en demi-finales contre le Portugal (0-0, 5-3 aux tirs au but), s’égayent dans l’herbe du Volksparkstadion. Bien que les années aient ralenti le rythme du sélectionneur de l’équipe française, il savoure chaque instant, affichant un sourire rayonnant. Il a le temps d’échanger une accolade avec Kylian Mbappé avant de saluer les 8 200 fans français qui ont voyagé jusqu’à Hambourg.
Cette célébration est à la mesure de leur exploit, ayant surmonté la malédiction des tirs au but qui les a tourmentés pendant 26 ans et atteint l’objectif fixé par Philippe Diallo pour cet Euro. L’ambition, que le président de la Fédération Française du Football (FFF) avait dévoilée au Monde en mai dernier, était au moins une place en demi-finales, se basant sur les compétences de l’équipe, celle de Deschamps et de son staff.
Avec la réalisation de cet objectif, les discussions sur l’avenir du sélectionneur sont repoussées à plus tard. Chaque compétition a sa part de contestations autour de Deschamps, comme ce fut le cas suite à leur défaite en huitième de finale de l’Euro 2021 contre la Suisse. Mais maintenant, il est temps de maintenir le cap.
Après la Coupe du Monde 2022 au Qatar, Deschamps a étendu son mandat en tant que chef de l’équipe française pour quatre années supplémentaires, jusqu’à la Coupe du Monde 2026. Cette décision a été approuvée par Noël Le Graët, qui était sur le point de quitter la présidence de la Fédération Française de Football (FFF). Pourtant, depuis le début de l’Euro 2024, certains ont critiqué cette prolongation de contrat, la qualifiant de prise d’otage de l’équipe nationale.
Au fil des ans, les frustrations semblent s’accumuler plus rapidement qu’auparavant. Les Bleus ont remporté leur premier match du tournoi 1-0 contre l’Autriche, mais leur style de jeu n’a pas captivé les fans, et une question persistante est restée sans réponse même après le match contre le Portugal. Pour la première fois en six décennies, l’équipe française n’a pas réussi à marquer un seul but lors de six matchs consécutifs.
Deschamps semble naviguer à vue en matière de stratégie depuis le début du tournoi. Face au Portugal, il a choisi un 4-4-2 en losange, changeant de système alors que le 4-3-3 utilisé contre la Belgique semblait être efficace. Cela a inévitablement suscité des questions. « Je suis conscient que quelques-uns d’entre vous ont interrogé mon président, mais je sais qu’il me fait confiance. Ce qui m’importe le plus, c’est qu’il n’y ait aucun doute à mon sujet », a déclaré Deschamps après le match contre le Portugal.
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