Julian Nagelsmann a maintes fois exprimé, avant et après le début de l’Euro 2024 de football, qu’il ne souhaitait pas que l’on juge l’équipe nationale d’Allemagne uniquement sur ses performances dans le tournoi. Le sélectionneur estime qu’il est presque secondaire. Ce qui est vraiment important, souligne- t-il, est que sa troupe puisse galvaniser les fans du pays hôte, qui ont été déçus par plusieurs années de performances mitigées dans des compétitions internationales de haut niveau.
Actuellement, il n’est pas temps de faire le bilan, car la Mannschaft a encore – au moins – une épreuve de quart de finale à affronter, le vendredi 5 juillet, à Stuttgart, face à une équipe d’Espagne impressionnante depuis le début de cette Euro et qu’ils n’ont pas vaincu dans un match officiel depuis 1988. La possibilité que l’aventure s’achève avec le coup de sifflet final est bien réelle. Cependant, d’une certaine manière, Julian Nagelsmann et ses joueurs ont déjà remporté une victoire. En effet, depuis 2016, la sélection allemande n’avait plus atteint le top 8 lors des événements majeurs, et il semble qu’elle ait désormais conquis le cœur des Allemands.
Leur engouement lors des huitièmes de finale, le 29 juin, contre la Danemark (2-0) a failli surprendre Nico Schlotterbeck. » Nous avions à nouveau de fervents supporters derrière nous. Le stade était électrisé. » Ce défenseur, qui joue pour le Borussia Dortmund (BVB), un club connu pour son public passionné, a déclaré, tout sourire, après le match à Signal Iduna Park, stade du BVB, « Je suis habitué à voir cela [au niveau du club], mais pas avec l’équipe nationale ». Il ajoute : « Nous avons créé une certaine effervescence dans le pays ».
La soirée fut aussi vibrante que le ciel de tempête qui dominait la Ruhr à ce moment. Joshua Kimmich, son coéquipier de 29 ans avec 90 sélections à son actif, admettait n’avoir jamais connu une telle expérience depuis le début du tournoi. Ignore-t-il qu’à ce moment précis, 100 000 personnes jubilaient à deux fan-zones à Berlin, distant de 500 kilomètres. Des cris, des danses, des applaudissements se répandaient.
« C’est une sensation incroyable »
Julian Nagelsmann s’était déjà exprimé sur le soutien populaire après le match contre la Hongrie (2-0) le 19 juin. Il était notamment très content d’avoir vu une foule se rassembler devant l’hôtel de la Mannschaft à Stuttgart. « Beaucoup de personnes étaient là quand nous sommes montés dans le bus, disait-il. C’est une sensation incroyable. Nous avons vu des vidéos de fans qui fêtaient dans les rues de Hambourg. Ce sont des moments qui touchent émotionnellement. »
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