Le pont Gustave-Flaubert, situé au sud de Rouen, surplombe la Seine avec deux grandes tours qui permettent de hisser son tablier au-dessus des flots. Cependant, le mercredi 3 juillet, deux autres « tours » ont attiré l’attention : Victor Wembanyama et Rudy Gobert. Pour la première fois, ces deux joueurs ont été réunis sous le maillot bleu de l’équipe masculine de basket-ball française.
Depuis quelques temps, la Fédération française de basket-ball (FFBB) a pris l’habitude d’organiser ses matches d’été sur le territoire national, afin d’exposer fièrement le maillot de l’équipe, et pour rapprocher ses stars jouant dans la NBA – la ligue professionnelle américaine – de leur pays d’origine. Même en cette année olympique, cette tendance n’a pas changé. Mis à part une brève escapade à Cologne, en Allemagne, l’équipe masculine française a disputé tous ses matches de préparation en France, de Lyon à Montpellier, en passant par Orléans et Rouen.
C’est à Rouen, la capitale de la Seine-Maritime, que les Bleus ont commencé leur préparation pour les Jeux Parisiens 2024, le mercredi, contre la Turquie. Ils ont obtenu une victoire écrasante (96-46), grâce à leurs « tours jumelles », comme les a qualifiés Vincent Collet. « Ça suscite forcément des interrogations, c’est un sujet de discussion récurrent avec mes assistants », reconnaissait le sélectionneur français le jeudi 27 juin, lors du « Media Day » des Bleus. « Car, dans le basket, on pense souvent qu’il est très compliqué de faire jouer ensemble deux joueurs qui mesurent plus de 2,15 m. » Or, Rudy Gobert et Victor Wembanyama mesurent respectivement 2,16 m et 2,24 m.
Victor, malgré sa taille, possède une agilité superbe, ce qui est atypique pour un joueur de son gabarit, souligne l’entraîneur français avec un sourire malicieux. Il est fasciné par le potentiel d’une alliance entre le meilleur défenseur des ligues de la NBA de l’année et son successeur, également sacré meilleur débutant de l’année et nouvelle sensation du basketball mondial.
Au cours de leur première performance en route vers les jeux olympiques de Paris avec l’équipe bleue de la France, la synergie est instantanée. Victor est servi derrière le marquage à trois points, expédie une louche hors de portée vers son coéquipier, et passe à Gobert qui marque les premiers points français. Cela se répète peu de temps après. En mouvement, Victor attire deux défenseurs et avec une passe au sol il réussit à trouver son coéquipier, parachevant ainsi un début de match idéal avec un score de 11-0.
« C’est clairement que leur collaboration en défense ne pose aucun problème. En attaque, Victor a démontré qu’il sait passer, et Rudy en a profité », apprécie l’entraîneur français après le match. « Mais en termes de couverture de l’espace en défense, avec les deux, c’est sans précédent. »
Il reste 54,27% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
Deux ans après avoir échouée en finale face à la Russie, l’équipe de France s’est offerte une nouvelle possibilité de rafler le titre. Les Bleues ont dominé le Danemark 28-23.