Le projet était précis. « Nous comprenons ce qui doit être fait », affirmait le footballeur portugais Bruno Fernandes, à l’aube des huitièmes de finale de l’Euro 2024 contre la Slovénie. Ils étaient censés « être patients ». Cependant, le lundi 1er juillet, la Seleçao a trouvé le délai vraiment prolongé. Beaucoup trop. L’image de Cristiano Ronaldo pleurant sur l’écran géant du Deutsche Bank Park à Francfort (Allemagne), alors que le match n’était pas fini, en disait long. La première moitié des prolongations touchait à sa fin, le leader de la Seleçao a vu son penalty arrêté par le gardien Jan Oblak (105e). Encore une opportunité manquée.
Depuis le coup d’envoi par l’arbitre Daniele Orsato, le Portugal domine largement. Cependant, ils n’ont pas trouvé d’ouverture. Et ils ont dû attendre le moment le plus incertain de tout match, les tirs au but, pour que l’ordre soit respecté.
En quelques instants, tout a changé. Grâce à un seul joueur : Diogo Costa. Le gardien portugais a repoussé les tirs de Josip Ilicic, Jure Balkovec et Benjamin Verbic. Trois arrêts, une première dans le tournoi. Pendant ce temps, « CR7 » et Bruno Fernandes marquaient des buts. Bernardo Silva a marqué le point décisif. Score final : 0-0 après prolongation, 3-0 en tirs au but. Les joueurs de la Seleçao peuvent courir vers leurs fans pour célébrer, alors que leurs adversaires sont abattus.
Diogo Costa, désigné joueur du match, a du mal à digérer l’événement : « C’est sans doute la meilleure performance de ma carrière. J’ai gardé une concentration sans relâche sur ma tâche. J’ai écouté mes instincts. » Son entraîneur, Roberto Martinez, l’a félicité lors de la conférence de presse, soulignant son incroyable maturité et expérience qui profitent à l’équipe. Enthousiaste, Martinez exprime : « Je suis extrêmement satisfait. J’apprécie énormément notre performance. On disait que les petits détails influenceraient les futurs matches. C’était un véritable challenge pour nous ce soir, mais nous avons prouvé notre résilience. Nous n’avons jamais abandonné. »
Se prévalant d’un statut de favori à renforcer
De toute évidence, l’ambiance n’était pas celle de la célébration du côté de Matjaz Kek, son adversaire. Néanmoins, l’entraîneur prend la situation avec fair-play. Après tout, on dit souvent qu’ « il faut savoir gagner lors des penalties ». En tant qu’ancien joueur international, il est conscient de toutes les réalisations de son équipe. Avant ce lundi, l’équipe n’avait jamais participé à un match éliminatoire dans un grand tournoi. La défaite est donc une pilule amère à avaler. « Nous avons surpassé les prévisions. J’espère que cet Euro sera le point de départ pour notre futur », déclare-t-il.
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