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30 juin 2024 15 h 11 min

Euro 2024: Choix Deschamps, frustration remplaçants

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Didier Deschamps, riche de son expérience en tant que joueur et entraîneur de dix compétitions internationales, comprend plus que quiconque que le succès à un Euro ou une Coupe du monde ne dépend pas seulement de ce qui se passe sur le terrain. Au-delà des onze joueurs de départ, il y a d’autres acteurs impliqués qui, ensemble, créent une équipe solide – un ingrédient clé pour la réussite selon Deschamps. Comme le souligne Antoine Griezmann, « la réussite de l’entraîneur réside dans l’équipe qu’il parvient à former, du personnel aux joueurs ».

Après un mois passé ensemble, dont plus de deux semaines à leur camp de base à Bad Lippspringe, l’harmonie recherchée par Deschamps n’est toujours pas évidente aux yeux des observateurs. Cela est peut-être dû à des performances décevantes en phase de groupes. Avant de se mesurer à la Belgique en huitièmes de finale le 1er juillet à 18 heures à Düsseldorf, Deschamps ne semble pas avoir distribué beaucoup de temps de jeu, une stratégie qu’il apprécie généralement.

Lorsque tout se passe bien et que le troisième match de la phase de groupes n’a pas beaucoup d’enjeux, le Basque a l’opportunité de faire jouer ses remplaçants lors du dernier match. Bien que ces matchs, appelés « matchs des coiffeurs », n’aient jamais abouti à une victoire sous l’ère Deschamps, ils ont le mérite d’impliquer les joueurs conscients qu’ils passeront probablement plus de temps sur le banc que sur le terrain jusqu’à la fin du tournoi.

Durant la Coupe du monde au Qatar, 24 sur 25 joueurs de l’équipe de France ont participé à au moins un match. Seul Alphonse Areola, le troisième gardien, n’a pas joué. En Allemagne, l’entraîneur Deschamps a fait très peu de changements durant les trois premiers matches. En outre, il a dû aligner son équipe principale lors du match contre la Pologne dans un effort infructueux pour remporter le groupe D.

Déceptions sur le terrain

Avant la confrontation avec la Belgique, sept joueurs n’avaient pas joué une seule minute, tandis que les remplaçants avaient dû se contenter des quelques minutes restantes. Ce n’est pas idéal lors d’un tournoi qui dure plusieurs semaines. Comme l’exprime Benjamin Pavard avec un sourire, « c’est long d’attendre quand on joue au football ». Il avait dû apprendre la patience lors de la Coupe du Monde 2022, débutant en tant que titulaire avant d’être relégué sur le banc.

« J’étais naturellement déçu, mais je ne voulais pas gâcher l’ambiance de l’équipe, alors j’ai continué à sourire. L’équipe est la plus importante », confiait-il au Monde avant le début de l’Euro. C’est une attitude positive partagée par tous les remplaçants interrogés ces derniers jours. « Peu importe le temps de jeu, on doit donner tout ce qu’on a. Il est crucial de connaître son rôle, de faire de son mieux et de ne pas être frustré », déclare Kingsley Coman, qui participe à sa quatrième compétition avec l’équipe de France, jamais en tant que titulaire.

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