Il y a près de deux décennies, le 4 juillet 2006, le Signal Iduna Park à Dortmund a été le cadre de la déception de milliers de fans allemands, un sentiment ressenti par des millions de personnes à travers la nation. Le conte de fée, le « Sommermärchen », vécu lors du mondial de 2006 et par la suite immortalisé dans un film documentaire, se terminait tristement en demi-finales aux mains de l’Italie (0-2 en prolongations). Cependant, l’équipe nationale allemande a déjoué un scénario semblable samedi 29 juin, en éliminant le Danemark (2-0) en huitièmes de finale de l’Euro, au même stade, le Signal Iduna Park.
A la fin du match, plus de 50 000 fidèles allemands entonnaient en choeur « Major Tom », une composition de 1983 de l’artiste Peter Schilling, désormais associée à chaque victoire de la Mannschaft lors de ce tournoi. En route pour les quarts de finale, les joueurs imaginent déja un nouveau voyage épique pouvant faire l’objet d’un film. Une histoire si puissante à raconter qu’elle irait au-delà des écrans de télévision, pour toucher le coeur de chaque Allemand.
Bien que ce soit encore loin, si l’équipe dirigée par Julian Nagelsmann parvenait à gagner cet Euro, cette soirée au Signal Iduna Park serait gravée dans les mémoires comme celle où ils ont montré leur patience. Ils ont attendu assez longtemps pour que les choses se déroulent, pour voir le gardien adverse réaliser plusieurs prouesses avant de céder et pour que la décision de l’arbitrage vidéo (VAR) leur soit favorable.
L’Allemagne a réussi à se démarquer dans son groupe en marquant un but à la fin du match contre la Suisse (1-1), et a montré une solide performance lors de leur rencontre contre une robuste équipe danoise. « Les premières vingt minutes du match étaient les meilleures que nous avons jouées depuis le commencement du tournoi », a déclaré Julian Nagelsmann, le coach allemand.
« Un match insensé »
Avant ce huitième de finale, le jeune entraîneur de 36 ans était satisfait que son équipe ait dû faire face à des défis lors de la phase de groupe et il croyait qu’ils étaient bien armés pour la phase d’élimination directe. Nagelsmann pensait que son équipe était prête pour tout, mais il n’avait pas envisagé un scénario aussi imprévisible que celui qui a suivi lors du match. « C’était un match insensé », a-t-il admis.
D’abord, le gardien de but danois, Kasper Schmeichel, a réalisé plusieurs arrêts remarquables, rappelant les exploits de son père Peter, qui avait démonté l’attaque de la Mannschaft lors de la finale de l’Euro 1992, où le Danemark avait triomphé. Ensuite, une pluie battante s’est abattue sur Dortmund, accompagnée d’un orage, ce qui a causé l’interruption du jeu pour une durée de vingt-quatre minutes.
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