La décision prise par les autorités publiques d’alimenter le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) de Paris 2024 avec une subvention supplémentaire de plus de 60 millions d’euros, est considérée comme équivalente à un financement final. Cette allocation de fonds, qui a été annoncée le mercredi 26 juin, est composé de 33 millions d’euros provenant de l’Etat et un montant similaire des collectivités territoriales concernées (Ville de Paris, région Ile-de-France, Métropole du Grand Paris).
L’objectif principal de ces financements est d’équilibrer le budget du Cojop, dont les dépenses ont augmenté au-dessus des attentes ces derniers mois. En outre, ces nouvelles subventions permettent de refaire une réserve de précaution pour couvrir les risques restants, cette dernière s’élevant à environ 30 millions d’euros.
Auparavant, l’Etat contribuait 124,5 millions d’euros au budget du Cojop, tandis que la Ville de Paris et la région Ile-de-France apportaient chacune 15,6 millions d’euros et la Métropole du Grand Paris 15 millions d’euros. Le Cojop dispose à présent d’un budget de près de 4,5 milliards d’euros, bien que ce dernier était initialement de 3,8 milliards d’euros en 2018-2019.
Pour le gouvernement sortant, cette devrait être la dernière modification du budget du Cojop, l’objectif étant que cela écarte la nécessité de donner plus lorsque l’heure viendra de clôturer les comptes de l’organisation des Jeux. Cependant, cette situation a potentiellement compromis la capacité de financer les Jeux paralympiques.
L’Etat a officiellement annoncé qu’il contribuera au financement des Jeux paralympiques, qui luttent pour attirer du public, plutôt qu’aux Jeux olympiques. Cette décision est liée à la stratégie de financement distincte de ces deux événements.
Les Jeux paralympiques sont souvent en situation de déficit, et une grande partie des revenus excédentaires du budget des Jeux olympiques est utilisée pour équilibrer les dépenses et les recettes. L’Etat et les collectivités interviennent pour combler le déficit.
Cependant, dans la dernière phase préparatoire des Jeux olympiques, le budget de Cojop a dépassé les prévisions. Paris 2024 a dû gérer des coûts supplémentaires, principalement dus à la préparation des sites de compétition.
Le Comité d’organisation a dû puiser dans sa réserve pour faire face à ces coûts supplémentaires, ce qui a réduit sa capacité à soutenir financièrement les Jeux paralympiques. C’est pour pallier ce manque de fonds que l’Etat et les collectivités interviennent.
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