La maire EELV de Besançon, Anne Vignot, a révélé que Michel Chapuis, 83 ans, serait l’un des quatre porteurs de la torche olympique pour le parcours dans le département du Doubs le mardi 25 juin. Ce que beaucoup ne savaient pas, c’est que Chapuis est un médaillé d’argent en canoë-kayak double sur 1 000 mètres. Il a remporté cette distinction aux Jeux olympiques de Tokyo en 1964 avec son coéquipier Jean Boudehen.
Chapuis est également un double champion du monde de descente en duo et en équipe en eaux vives. Ses victoires ont eu lieu en 1969 sur l’Isère à Bourg-Saint-Maurice en Savoie. Sa femme Gisèle, ancienne professeure d’éducation physique, a également remporté le championnat du monde de canoë mixte en 1963.
Michel Chapuis et sa femme Gisèle vivent modestement dans leur charmante maison située dans le quartier « des castors » à Besançon. Ce quartier doit son nom au fait que les propriétaires ont construit leurs maisons eux-mêmes. Il se trouve à proximité de l’ancienne usine Lip de Palente. Le couple est discret sur leur impressionnante carrière de champions. Chapuis, toujours en forme avec ses muscles impressionnants et ses cheveux blancs, fait preuve de modération lorsqu’il évoque ses accomplissements. Il est fier de ses médailles, mais ne ressent pas le besoin de s’en vanter. Il souligne l’importance de l’équilibre et de ne pas se laisser prendre par la fausse modestie.
L’ex-champion est manifestement ravi à l’idée de recevoir la flamme olympique des mains d’une personne handicapée qui aura précédemment franchi le Doubs en tyrolienne, ce mardi à 19h10. Puis, il aura l’honneur de la montrer pendant un parcours de 200 mètres sur un dragon-boat animé par plus d’une vingtaine de rameurs. « Cela sera comme une deuxième gloire olympique pour moi », confie-t-il avec amusement.
Il fait une rétrospective de sa vie passée, 60 ans plus tôt, dans un avion en route pour le Japon avec les athlètes Christine Caron et Michel Jazy, qui vient de nous quitter. Michel Chapuis attribue cette aventure à une série de coïncidences et d’opportunités saisies.
Né dans la petite ville de Roche-lez-Beaupré, en périphérie de Besançon, le 18 juin 1941, une date facile à retenir car c’est un an après l’appel du général de Gaulle. À partir de son jeune âge, il était passionné de sport, avec un penchant particulier pour le handball, bien qu’il pratiquait également le canoë. Après avoir fait son service militaire dans un service de mécanographie, l’ancêtre de l’informatique, il a choisi la comptabilité comme profession. Il a également fait un bref séjour chez Peugeot, une étape assez courante pour beaucoup de jeunes de la région de Montbéliard où il vivait à l’époque.
La suite de l’article est disponible seulement pour les abonnés, avec encore 50,1% du texte restant à lire.