En France, ils sont désignés de manière assez négative comme les « coiffeurs », mais en Espagne, les joueurs qui commencent une compétition en tant que remplaçants reçoivent une appellation plus flatteuse : Unidad B (l’équipe B). Lundi 24 juin, l’Espagne, qui avait déjà validé sa place pour les huitièmes de finale de l’Euro, a compté sur ces remplaçants pour clôturer sa phase de groupes par un succès contre l’Albanie (1-0).
Ayant triomphé dans ses deux premières rencontres contre la Croatie (3-0) et l’Italie (1-0), la Roja, grâce à son style et sa domination, figure parmi les prétendants au trophée final. Elle était sûr de finir première de son groupe B. Ceci a fourni une opportunité en or à Luis de la Fuente, le coach espagnol, de reposer tous ses titulaires en anticipation de la suite du tournoi et d’envoyer ses remplaçants sur le terrain pour une soirée, introduisant dix modifications par rapport au match précédent.
Le tacticien de la Roja avait exprimé son plan pour le match contre l’Albanie seulement quelques minutes après le succès sur l’Italie, et l’a réitéré après le match du lundi : « Avant tout, nous voulions gagner. Ensuite, nous voulions que chacun des membres de l’équipe ait l’occasion de jouer. » La veille du match, Sylvinho, le sélectionneur albanais, a loué le talent de l’équipe espagnole, dont la seconde équipe est capable, d’après lui, « de disputer la finale et d’être favorite ».
La compétition internationale de football n’était pas une mince affaire pour les remplaçants de l’équipe espagnole, sept d’entre eux faisant leur premières apparitions dans ce tournoi de l’Euro en Allemagne. En outre, ils étaient confrontés à la pression supplémentaire d’un imposant stade de la Merkur Spiel-Arena à Düsseldorf, investi par environ 35 000 Albanais, dont beaucoup arboraient le traditionnel qeleshe.
« J’aime être un défi pour mon coach »
Les supporteurs albanais, baptisés les Aigles, ont fait une forte impression depuis le début du tournoi, effectuant leur présence sonore partout en Allemagne et apportant une ambiance festive dans les villes où leur équipe joue. Ils ont mis le feu au Signal Iduna Park à Dortmund lors d’un match contre l’Italie (1-2), et ont poursuivi avec la même énergie au Volksparkstadion à Hambourg lors d’un match nul contre la Croatie (2-2). Une place historique en huitièmes de finale était à portée de main pour l’équipe de Sylvinho le lundi, une possibilité qui a créé une atmosphère effervescente parmi les supporters albanais à Düsseldorf.
Les remplaçants habituels de l’équipe espagnole devaient ainsi faire face à cette intensité. Leur performance n’a pas été aussi éclatante que lors des deux premiers matchs, mais ils ont montré que l’ensemble de l’équipe a bien assimilé les enseignements de leur coach, Luis de la Fuente. L’équipe B espagnole a dominé la possession et contrôlé le match contre les joueurs de Sylvinho, comme elle l’avait fait contre l’Italie.
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